49. l'hydromel de slughorn

397 26 54
                                    

Hermione était assise confortablement sur son lit, dans le dortoir. Elle avait les yeux perdus dans le vide et comptait les secondes, ne trouvant plus le sommeil en ce samedi matin qui aurait dû lui servir de grasse matinée. Elle avait l'esprit vidé de pensées et sa respiration était lente. 

Elle sursauta quand la porte s'ouvrit brusquement et grogna, car le calme intérieur s'en alla d'un coup et Lavande Brown apparut. La brune remarqua que sa camarade de Gryffondor avait des larmes aux yeux et était carrément épuisée. Elle s'affala sur son lit et se mit à sangloter.

— C'est pas vrai... souffla la blonde en apercevant Hermione. 

— Qu'est-ce que tu as ? demanda, curieuse, la brune. 

Lavande ricana froidement. 

— Tu n'es pas au courant ? Ron a été empoisonné la nuit dernière. 

Le coeur d'Hermione loupa un battement. Elle sentait une rafale d'inquiétude monter et se rependre en elle tandis que Lavande pleurait de plus belle. 

— Que... Comment...

— Il est à l'Infirmerie. Si tu veux savoir ce qu'il s'est passé, même si je doute que tu te préoccupes vraiment de lui, vas-y. 

Hermione se leva d'un bond et dévala les marches étroites menant à la salle commune des Gryffondor. Elle se demanda pendant une demi seconde pourquoi elle réagissait ainsi alors qu'elle n'avait eu aucun contact pendant quasiment toute l'année avec Ron. Elle se questionna aussi si lui, à sa place, aurait fait la même chose, puis remarqua à qu'elle point ses pensées étaient égoïstes. La brune sentit son estime d'elle-même tomber très profondément et ralentit son élan. Elle se rendit tout de même à l'infirmerie. 

Elle poussa la grande porte en bois et distingua Ginny et Harry installés près du Weasley qui était allongé et inconscient sur un lit médical. La Weasley et son meilleur ami se retournèrent vers elle. Leur mine déconfite inquiétait davantage Hermione, car elle se demandait si ils allaient la juger mesquine de réagir aussi tard. Il était presque neuf heure du matin et les deux Gryffondor semblaient ne pas avoir dormi de la nuit. Tous les deux. Hermione se rappela qu'il y avait plus important faire qu'à se morfondre sur l'avis que ses proches pourraient avoir sur elle alors que son ami d'enfance était actuellement dans un sal état.

— Enfin ! s'exclama Harry en se levant et se précipitant vers Hermione. Celle-ci s'attendit à ce qu'il s'en prenne à elle, et fut surprise quand le brun se réfugia dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte en ignorant le regard interrogateur de Ginny qui avait aperçut l'expression étrange de son visage caché dans l'épaule du survivant.

— Que s'est-t-il passé ? murmura t'elle lorsque les trois étaient posés autour du garçon. 

— Il était prit d'un filtre d'amour crée par Romilda Vane, commença Harry, alors je l'ai emmené dans la salle de Slughorn. Il lui a préparé un truc pour qu'il soit sobre et que les effets du filtre disparaissent, et a pensé que c'était le putain de bon moment pour porter un toast ou je ne sais quoi, alors il a sortit une bouteille d'hydromel et nous a servit un verre.

Hermione sentit son coeur s'arrêter de battre. Une bouteille d'hydromel.

— La bouteille était clairement empoisonnée. Elle est dans le bureau de Rogue en train d'être examinée. Le plus étrange dans tout ça, c'est que Slughorn a dit qu'il avait prévu de l'offrir à Dumbledore...

Hermione sentit une larme couleur sur sa joue.

— Ne pleure pas, Hermione, Ron ira mieux. C'est Harry qui l'a sauvé, fit Ginny en posant sa main sur celle de la brune.

Une seconde larme coula sur la joue de la brune, car elle se rendait compte que si elle pleurait, c'était pour quelque chose qui n'avait absolument rien avoir avec le bien-être de Ron Wealsey.

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant