36. coups des ténèbres

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Comme d'habitude, Mr et Mrs Granger n'étaient pas présent sur le quai de la gare. Hermione attendit que Ginny et Luna quittent le compartiment pour attraper sa malle. Sur le chemin, Ron lui cogna dedans, surement par accident, mais elle n'en avait rien à faire. Elle lui jeta un regard noir et le bouscula de l'épaule. Le rouquin s'affolait en la traitant de folle et Hermione entendit Harry chuchoter quelque chose dans l'oreille du Weasley. Elle se retourna vers le brun à la cicatrice et crut sentir son coeur se déchirer quand elle vit l'expression de dégout sur le visage du Gryffondor.

- Pas la peine de me regarder comme ça, j'avais compris que vous ne pouvez plus me blairer. 

- C'est à cause de toi que l'on en est arrivés là, Hermione, répliqua Harry d'un ton lasse.

- Si seulement vous saviez... soupira t'elle en repensant au soir où tout avait commencé, le soir où elle avait parlé des manigances qui s'avéraient réelles de Malefoy. 

- Savoir quoi ? Tu es devenue une parfaite inconnue à nos yeux, on ne sait même pas si on peut te faire confiance, cracha Ron.

- Tu ne peux même pas te faire confiance à toi même imbécile, répliqua Hermione. Elle tourna les talons et se dépêcha de sortir du train. Quand elle arriva dans le Londres Moldu, elle transplana chez elle. 

Tous ses sens étaient en ébullition. Elle avait le souffle court et le regard noir. Sa colère la bousillait. 

- Maman, Papa, je suis rentrée ! s'écria t'elle en ouvrant la porte d'un geste brutal. Elle déposa sa malle et prit une grande respiration.

Une odeur nauséabonde prit d'un coup ses narines et la brune eu un haut le coeur. L'odeur était si infect que ça lui en piquait les yeux. 

- C'est quoi cette histoire encore... Maman, Papa ? s'impatienta t'elle. 

Rien. Silence total. À ce moment là, Hermione se demandait si c'était possible qu'elle soit encore plus énervé. 

- Répondez-moi ! cria t'elle en s'avançant pour pénétrer dans le living-room. 

Elle eu un mouvement de recul en voyant deux corps étendus au sol sur la moquette. 

- Maman, Papa, répéta Hermione d'une voix tremblante alors que ses pensées se brouillaient, devenant un peu plus sombres. La brune avança vers les deux cadavres blanchâtres. Elle eu du mal à reconnaitre les traits fins de sa mère qui étaient stupéfiés dans une expression de frayeur, et celui de son père dont les iris semblaient encore scintiller de larmes. Hermione s'accroupie, les membres tremblants, ses paupières s'étaient arrêtées de cligner, et elle enfonçait violement ses dents dans sa lèvre inferieur, comme un enfant qui se retient de pleurer.

- Ce n'est pas possible, chuchota t'elle en passant le bout de ses doigts sur les joues glacées des deux êtres qui l'avait mise au monde. 

- Je vais... je vais aller dans ma chambre pour ranger mes affaires, et quand je reviendrais, toute cette scène sombrera dans l'oublie, car c'est faux, c'est pas réel, tout ceci n'est... n'est pas réel. Je vous laisse préparer le thé, conclu t'elle en tentant d'arrêter les larmes sur le bout de son nez.

Elle n'arrivait pas à y croire, elle ne voulait pas y croire, de toute façon. 

- Je ne veux pas être seule ! hurla Hermione entre deux sanglots, ses cries résonnants contre les quatre murs de la pièce. J'ai peur... 

Pendant de longues minutes, Hermione sanglota, assise entre les deux corps sans vie. Quand elle se releva enfin, la jeune fille n'avait qu'une chose en tête : elle venait de remarquer la marque des ténèbres stagnant au dessus de son toit. 

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant