89. à coeur ouvert

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— Tu es un minimum sobre pour que l'on ai une discussion qui ressemble à quelque chose ? déclara Malefoy en arrivant devant Hermione, elle assise sur le banc, jouant avec le tissue de sa robe .

— Je n'ai pas bu, répondît celle-ci en lui lançant un regard noir. Il leva les yeux au ciel.

— Viens, dit-il en lui tendant la main.

— Je ne te suis pas si c'est pour que tu me brise le cœur encore une fois, répliqua t'elle.

Il resta de marbre. Il ne s'était pas attendue à cette réponse, et c'était d'autant plus désagréable de ne pas pouvoir prévoir les faits et gestes de cette fille. Il prit le temps de réfléchir à ce qu'il allait répondre, tout en prenant en compte le fait qu'elle avait un litre de champagne dans le sang.

— Hermione, si tu acceptes de te lever de ce banc, on ira où tu veux.

Un sourire malicieux apparut sur les lèvres rouges de la brune et Malefoy ne put s'empêcher de sourire à son tour, car il savait que ca allait la rendre comme cela.

Elle attrapa sa main et ils partirent jusqu'à un passage peu connu qui menait à l'extérieur de Poudlard.

— Avec tout le bordel des Détraqueurs et des Aurors, tu veux aller dehors au beau milieu de la nuit ? grinça t'il alors qu'elle les entraînaient, légère, vers le vent et la lune.

— Honnêtement, je n'en ai rien à faire.

Ils étaient dans un coin peu côtoyer du parc de Poudlard, mais c'était pourtant l'un des plus beaux. C'était une petite cour en pierres où pleins de rosiers entouraient le paysage. Il y avait une belle vue sur le ciel nocturne et les nuages blancs au bout des montagnes écossaises.

— C'est l'endroit le moins magique de Poudlard, c'est celui qui se rapproche le plus du monde moldu, déclara Hermione en s'installant doucement sur le muret de pierre présent. Malefoy l'imita.

— Tu te sens chez toi ici ? demanda t'il.

— Je n'ai plus de chez moi depuis que mes parents sont morts, répondît elle, un sourire paisible sur les lèvres, comme si elle acceptait ça.

Drago passa sa main sur celle de la brune en guise de réponse et caressa sa peau avec son pouce. Mais elle retira sa main d'un geste brusque et se tourna vers lui, son air paisible avait disparu.

— Tu m'as quittée, rappela t'elle, le regard sombre.

Il tourna les yeux vers le ciel.

— Je n'avais pas le choix, et tu es la mieux placée pour le savoir.

— Alors tu es le mieux placé pour savoir que ça fait deux semaines que je suis constamment triste et en colère et ça part ta faute.

Il soupira.

— Hermione, il ne faut pas que ta vie dépende de moi, ni ton bonheur.

— Tu es tout ça depuis quelques mois déjà. Je n'ai rien d'autre.

— Tu as tes amis.

— Mes amis, répéta t'elle avec un air faussement amusé. Deux meilleurs amis qui m'ont ignoré pendant plusieurs mois et une amie qui m'a vendu à la personne qui a tué mes parents.

— Moi non plus, mes amis ne sont pas les amis parfaits. Un de mes seuls amis a attaché la fille que j'aime à une chaise avant de la livrer à la mort.

Ils se regardèrent dans les yeux, et se mirent à rire tous deux. Un rire sincère, un peu cynique, parce que c'était leur rire, mais il était sincère.

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