99. histoire ancienne, ou pas

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Dans le dortoir des filles de Gryffondor, il n'y avait qu'Hermione et Ginny, toutes les deux occupées à ranger leurs affaires dans leurs malles avec des gestes lents. Lorsque chaque année au château se terminent, il y a toujours ce sentiment de nostalgie mêlé de bonheur dans l'atmosphère, mais cette fois-ci, il y a de la peur, par rapport à l'avenir. Hermione attrapa dans le tiroir de son chevet le petit journal en faux cuire et le tourna dans ses mains, les yeux rivés sur les pages jaunes, mais l'esprit ailleurs. Doucement, elle déposa le journal dans le fond de sa malle, caché entre deux chemises. Après, elle referma le tout et s'assit sur son lit. 

— Salut, souffla Ginny en s'approchant d'elle et s'installant de l'autre côté de la malle, ses longs cheveux roux retombant en cascade sur ses épaules. Elle semblait un peu mal à l'aise.

— Salut, répondit la brune.

La rouquine prit une grande inspiration.

— Je sais que je te l'ai déjà dit tout un tas de fois, et que tu as dû l'imprimer, mais je suis désolée. Désolée pour tout. J'ai été une vraie idiote et tu ne méritais pas ça. Sincèrement désolée. 

Hermione la regarda dans les yeux et eu un petit sourire amical. 

— Je sais Ginny. Mais la vérité est que j'estime que je suis mal placée pour te faire la misère alors que j'ai fais des choses tout aussi sombre que celle que tu as fais. Alors, je te pardonne. Et puis, on va passer tout l'été ensemble, alors il faut bien que l'on se parle sans s'insulter ou se souhaiter malheur ! ria t'elle. 

La Weasley se mit à rire avec elle. 

— C'est vrai. Il y a une fin à tout. 

— Ça tu l'as dit... soupira la brune.

— Tu parles de Malefoy ? demanda Ginny. 

Hermione hocha la tête. 

— Lui et moi, je crois bien que c'est de l'histoire ancienne, encore plus après ce qu'il a fait. 

— Tu as eu des nouvelles de lui ? 

Hermione sortit une lettre de la poche de sa veste et la tendit à la Weasley qui prit le temps de la lire. 

— Il dit qu'il ne peut pas m'offrir son coeur. Je sais qu'il ne m'aime pas autant que je l'aime, et c'est ça qui me brise le plus. Je n'ai pas de doute là-dessus, je suis tombée dans cette situation où une des deux personnes a plus à perdre que l'autre, où l'amour ne va que d'un sens. 

Hermione marqua un silence. Ginny fronça les sourcils et reposa lentement la lettre sur le dos de la malle qui les séparaient. 

— Je crois que tu te trompes, répondit t'elle doucement. 

— Pardon ? 

— Ce soir là, à la fête de Slughorn, lorsque je parlais avec Malefoy, je l'ai vu dans ses yeux, sur son visage. C'était de l'amour comme je n'en avais jamais vu avant, Hermione. 

La brune ne répondit pas, se demandant ce qu'elle devait penser tandis que le doute était en train de se semer en elle. 

— Quand il a tourné son regard sur toi, c'était comme s'il n'y avait plus rien d'autre, ajouta Ginny. 

— Tout cela n'a aucun sens... murmura la brune.

Ginny se leva et se dirigea vers la porte de sortie, mais avant de disparaitre, elle se tourna vers son amie et déclara : 

— La vraie question, Hermione, c'est plutôt de savoir si tout cela a réellement besoin de sens ?

Puis elle referma la porte.


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