67. la rage de malefoy

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En pénétrant dans le bar en pleine état de festivité, Drago n'avait qu'une seule chose en tête : trouver Blaise Zabini et lui faire la peau.

Ils se connaissaient depuis leur première année à Poudlard, leurs familles s'étant davantage rapprochées depuis le retour corporel de Lord Voldemort. Jusqu'à aujourd'hui, ils avaient toujours étaient en bon terme, même s'ils avaient tous deux des tempéraments nucléaires... Mais la seule chose que le blond souhaitait à présent, c'était défouler toute sa rage sur l'hautain minois du métisse.

Il avança furieusement dans la foule, ne se préoccupant pas des élèves qu'ils bousculaient sur son passage. Il se dirigea dans le coin des Serpentard où il avait passé la plus grande partie de la soirée. Lorsque Zabini apparut sous son champ de vision, sa nana sous le bras et un air paisible collé au visage, son sang ne fit qu'un tour.

— Tiens ! Drago, mon vieux, comment ça va ? T'aimes ma fête ? s'exclama, enthousiaste, le Serpentard en apercevant le blond.

En guise de réponse, Drago l'attrapa par le colle de la chemise, ignora les exclamations de Kahya Andrew et des autres camarades verts et argents, puis le guida en dehors du bar par la seule force de son poing contre sa gorge.

Lorsqu'il furent arrivés en-dehors de la salle, Drago balança Zabini au sol et referma la double porte derrière lui.

— Par Merlin, Drago, je ne te reconnais plus, c'est quoi ton problème ? s'écria Blaise en reculant sur le sol, reprenant sa respiration. De la vermine, songea Drago.

— Je sais que tu as vendu Granger à Dolohov il y a moins une heure de ça, Blaise.

Le concerné fronça les sourcils d'incompréhension.

— Et ? répliqua t'il d'une voix encore plus hautaine que son visage.

N'appréciant pas la réponse, Drago s'approcha du garçon et lui donna un coup de pied dans les côtes, le faisant couiner de douleur.

— Tu vas payer pour avoir touché à ce qui ne t'appartient pas, connard.

— Mais enfin, qu'est-ce que tu me chantes Drago ? Depuis quand tu te préoccupes ainsi de ce déchet de Granger ?

— Dit-il en gisant sur le béton avec une côte cassée, ricana le blond en passant une main dans ses cheveux.

— Ne me dit pas qu'il s'est passé quelque chose entre toi et cette... et Granger ! gronda le métisse.

Drago l'attrapa et lui donna un coup de poing dans le nez.

— Tu n'es pas en position de m'engueuler, dit-il en répétant ses coups à plusieurs reprises, détruisant avec intérêt le visage de Zabini de ses mains, l'euphorie et l'adrénaline ne faisant plus qu'un dans son système.

— Ok, ok, d'accord, j'ai compris... souffla Blaise en crachant du sang sur le sol alors que Drago se relevait, les mains tachées de sang. Dis moi ce que tu veux maintenant.

Un sourire fou se peint sur ses lèvres, celui qui apparaissait quand il devenait ce qu'il était là. Il se pencha sur le visage effrayé de Zabini et l'attrapa par la gorge afin de le maintenir à quelques centimètres de son visage. Les mains tremblantes de Zabini vinrent se poser autour du bras parfaitement immobile de Drago qui resserrait sa prise autour de son cou.

— Mon cher Blaise, déclara t'il d'une voix doucereuse. Nous allons faire un marché, un marché où tu n'auras pas ton mot à dire en matière de négociation, si tu n'y voit pas d'inconvénient.

Blaise hocha la tête avec difficulté.

— Si tu la touches, si tu la regardes, si tu penses à elle une seule fois, je refais ce que je viens de te faire assez de fois pour que tu finisse par t'étouffer dans ton propre sang. Si tu la laisse et ne l'embête plus jamais, et qu'en prime tu ne me mets pas dans la merde pour ce que je viens de te faire agréablement subir, je te laisse la vie sauve (il étira davantage son sourire alors que Zabini toussait, manquant d'air). Marché conclu ?

Drago relâcha le Serpentard et celui-ci se mit à tousser et cracher des gouttes de sang sur le sol. Le blond l'observa avec dégoût et mépris, ne se gêna pas pour étirer une grimace.

— Marché conclu, assura Blaise en se relevant avec difficulté, puis prenant ses jambes à son cou et partait en courant dans la nuit noire.

Le sourire sur les lèvres de Drago s'effaça et il tomba sur ses genoux, épuisé. Il cligna à plusieurs reprises des yeux, la respiration haletante et la sueur sur son front.

Ses démons le congédiaient (pour le moment).

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant