78. rumeur de couloir

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Ce n'était un secret pour personne que Lavande Brown et Parvati Patil étaient deux des plus grandes commères de Poudlard . Les deux Gryffondor étaient dans le dortoir d'Hermione depuis leur première année au château, et la brune avait apprit à trier les déchaînées d'informations que les deux jeunes filles avaient l'habitude de réciter à n'importe qu'elle oreille ouverte qu'elles trouveraient. Au petit matin du deuxième mardi de mai, alors que les trois camarades se pomponnaient dans leur salle de bains commune, une rumeur de couloir sortit de la bouche de Parvati, qui était concentrée à attacher sa longue tresse.

— Il parait qu'Astoria Greengrass aurait une aventure avec Drago Malefoy. Ça sort tout droit de la bouche d'un des amis proches de Marcus Flint. Je ne sais pas si c'est vrai, car on les voient très rarement complices, mais ça ne m'étonnerai pas. Astoria est une des filles les plus belle de la promotion et Malefoy, malgré sa réputation, reste plein de pouvoir.

Hermione fit tomber la palette de fard à paupières de Lavande dans l'évier, qui atterrit contre les parois dans un bruit fracassant, projetant des pigments de toutes les teintes de couleurs sur le marbre blanc.

— Par Merlin ! Hermione, tu n'es pas sérieuse ? couina la blonde en se précipitant sur son maquillage.

Hermione se regardait droit dans les yeux dans le miroir mural, concentrée sur elle-même pour tenter de garder son calme.

— Qu'est-ce qui te prends Hermione ? s'inquiéta Parvati.

— Rien, se reprit la brune. Désolé Lavande, je te la rembourserai.

Sans attendre de réponse, elle quitta la salle de bains en trombe. En sortant, elle vit Ginny qui était occupée à plier des affaires sur son lit, la mine sombre. Hermione sentit que la colère lui piquait sévèrement aux narines. Elle partit en direction de son propre lit pour récupérer ses livres de cours pour la journée, et alors qu'elle s'apprêtait à sortir du dortoir, la Weasley l'interpella.

— Tu caches quelque chose de gros, déclara t'elle sans même la regarder, rangeant son pull dans sa valise, ses longues mèches rousses recouvrant son visage.

— Comment ça ? Désolé, mais je ne parle pas le language des personnes dans ton genre, fit elle avec sarcasme.

— Ce soir là, tu n'étais pas seule. Quelqu'un t'a aidée, reprit t'elle d'une voix grave en ignorant la pique de la brune.

Hermione sentit son cœur louper un battement, réfléchissant à toute vitesse. Qu'est-ce que cette garce avait découvert sur elle ?

— Mais oui, c'est ça. Tu as vraiment du culot de me dire tout ça alors que j'ai failli mourir par ta faute ce soir là.

— Et visiblement, tu ne veux pas que les gens te relie à cette personne, ou cette personne ne veut pas qu'on te relie à elle.

— Je te conseille de fermer ta grande...

— Je découvrirai qui c'est, Hermione. Et quand je saurais ton secret, je balancerais tout à Ron et Harry de la même façon que tu m'as balancée à eux.

Enfin, elle leva la tête vers la brune. Les deux se jaugèrent du regard, Hermione sentant des envies de meurtres la parcourir violemment et Ginny étant impassible.

— Tu es complément folle, nia finalement Hermione en serrant l'embout de sa jupe d'uniforme dans sa main.

Ginny eu un petit sourire en coin.

— Je suis folle ? Moi, je n'ai pas tué de sang froid.

Et elle sortit du dortoir, agitant sa chevelure dans l'air comme la tigresse qu'elle reflétait. Hermione se laissa tomber sur son lit, les mains sur les tempes.

Une fois encore, elle se retrouvait dans une position déplorable.

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