58. l'idée de blaise zabini et terry boot

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Comme prévu, et elle s'y était attendu, Hermione avait passé la matinée avec Ron et Harry sans que ce dernier ne fasse une quelconque allusion à Malefoy, sa vie personnelle ou le régime de Voldemort. Elle avait affiché un sourire presque sincère et avait joué le jeu à la perfection. Elle se croyait presque deux ans auparavant, quand aucune tête de mort faite de brouillard ne la suivait au ciel. 

Mcgonagall était partie brusquement en plein milieu du cours pour aller chercher on ne savait quoi, laissant la classe seule et sans surveillance. Susan Bones, assise à côté d'elle, racontait de stupides potins à Hermione qui faisait mine de s'y intéresser pour ne pas vexer sa camarade. En face d'eux, Terry Boot et un autre élève de Serdaigle qu'elle ne connaissait pas étaient entourés d'un petit tas d'élèves et parlaient à voix basses.

— Tu pense qu'ils se disent quoi ? interrogea curieusement Susan en se penchant vers la brune. 

— Aucune idée, répondit distraitement Hermione en gribouillant dans ses manuels des formules inscrites sur le tableau.

— On va voir ? continua Bones qui semblait paniquée à l'idée de ne pas être au courant de ce dont parlaient le petit groupe qui s'agrandissait au fur et à mesure que les minutes passaient. 

Hermione soupira et se leva d'un pas ennuyé, suivant les pas précipités de la jeune fille. 

— Alors, Terry, c'est vrai la rumeur ?

Terry Boot, élève de Serdaigle, grand et robuste, brun aux yeux gris, semblait bien amusé par la situation. Il fini par soupirer, et, fièrement, répondit aux attentes de ses camarades : 

— La rumeur dit vraie. Zabini et moi sommes en train de préparer un gros, gros truc. Vous n'êtes pas près ! 

Plusieurs élèves eurent des exclamations de surprises qui agaçaient Hermione. Elle avait désormais l'eau à la bouche et avait grandement envie de savoir de quoi le Serdaigle parlait. Elle voyait Susan gigotait sur ses pieds comme une imbécile. 

— Qu'est-ce que c'est ! s'impatientait Hannah Abbot. 

Le silence revint et Terry affichait une tête particulièrement amusée par la situation. Il croisa les bras contre son torse et se dessinait sur ses lèvres un sourire satisfait. 

— Une soirée, une fête clandestine de dingue, mais seulement pour les élèves de cinquième et sixième année. Les septièmes années ne voudront jamais participer et les autres sont des gamins. 

Hermione haussa les sourcils, pas convaincue pour un sou que ça soit l'idée du siècle d'organiser une fête pendant la période de guerre qui se préparait dans le monde sorcier. À moins que...

— Il y aura des élèves de toutes les maisons, tous réunis, le temps d'une soirée. Moi même étant à Serdaigle et Blaise à Serpentard, on a pensé qu'avec toute l'ambiance pesante qui nous entoure, ça serait un moyen d'échapper au destin, une toute dernière fois, vous voyez ?

C'était fou. Complétement fou, pensait t'elle. Pendant une demi seconde, elle s'imaginait au beau milieu d'une pièce remplie d'élèves de Poudlard, la musique et lui. Et ils se regardaient, plus rien d'autre n'avait d'importance. Il la regardait elle et seulement elle, comme si elle était la chose la plus unique au monde. Hermione sentait ses joues rougir et son coeur palpiter dangereusement face à ses pensées et secoua la tête pour oublier. 

Il fallait se résonner. Rien de tout ça n'allait arriver. Et puis même si elle y pensait (trop) souvent, elle devait se l'interdire !

— Tu vas y aller, toi, à leur truc ? demanda Susan quand elles furent assises, de retour à leur table. 

Hermione s'était imaginé au moins un million de fois en une minute, si Malefoy y allait, qu'est-ce qui allait se passer. Alors, elle répondit à Susan :

— Ouais.

Car s'il y allait, elle ferait comme d'habitude. Elle le rejoindrait.

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant