41. le début de la fin

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— Lâche-moi ! se plaignait Hermione alors que le blond la guidait dans les couloirs vides du château, sa main agrippée sur son poignet.

Pour seule réponse, il renforça sa prise sur sa peau et Hermione sentit sa colère contre lui augmenter d'un bon cran. Ils arrivèrent dans un couloir peu emprunté de Poudlard et Drago ouvrit violemment la porte d'une salle de classe inoccupée avant d'y bousculer la brune et de fermer la porte à clé.

— Je vais te tuer, espèce de salaud, cracha la Gryffondor, une main sur la côte, reprenant sa respiration et fusillant le Serpentard du regard alors que celui-ci resserrait sa cravate verte et argentée, le regard tout aussi noir. La tension était à son comble et on sentait toute la rage des deux adolescents se cogner entre elles.

— Je t'avais pourtant prévenue de ne rien dire à Dumbledore ! s'exclama avec fermeté la blond. Je t'avais prévenu Granger, mais étant donné que tu ne peux pas t'empêcher de te conduire comme une petite idiote, il a fallut que tu l'ouvres. Je t'ai donné une chance de survivre en t'épargnant et t'autorisant à espionner sans rien dire temps que tu la fermait.

— Mais enfin quoi tu parles ! s'écria Hermione.

— Je sais que tes parents sont morts. Ils en ont parlé à la table du maître lors du réveillon. C'est Dolohov qui s'en ai chargé.

Hermione resta muette.

— S'ils sont morts par les mangemorts, c'est que tu as parlé.

— Eh bien figure toi que je n'ai rien dit, déclara Hermione après un temps de réflexion où elle tentait de reprendre contrôle de sois.

Drago s'approcha d'elle et l'attrapa par les épaules pour la secouer.

— Ne me mens pas, ponctua t'il son geste.

Hermione le repoussa et crut sentir son cœur sortir de sa poitrine quand sa main s'abattît sur la joue du Serpentard dans un claquement sourd.

— Malefoy, je n'ai rien, absolument rien dit... sanglota t'elle en s'approchant d'une fenêtre. J'ai gardé sous clé absolument tout ce que je sais sur tes manigances, je ne fais que ça depuis le début de l'année. J'ai perdu tout ce que j'avais et toi, tu oses me... me traiter de menteuse ? hurla t'elle.

Drago se bougea pas, dévisageant la brune qui pleurait silencieusement contre la vitre ternie. Pour la première fois de sa vie, il avait peur de la jeune fille.

— MES PARENTS SONT MORTS À CAUSE DE TOI ! reprit elle en s'approchant de lui. TOI ET TOUTE TA BANDE DE MALADES !

Elle s'effondra sur une chaise et se remit à pleurer toutes les larmes de son corps.

Drago ne savait que dire, il était confus. C'était injuste que les vieux de Granger soient morts alors qu'elle n'avait rien dit. Même si il négligeait les moldus et les sang impur du plus profond de son cœur, il ne voulait pas la voir, elle, souffrir comme ça en décrétant que c'était à cause de lui. Lui et le côté dans lequel il avait sombré.

— Comment peux-tu être aussi insensible ? reprit la brune en plongeant son regard en peine dans celui du Serpentard qui était redevenu impassible. Tu le sais, tu sais parfaitement tout sur moi depuis le début de l'année. Tu sais que je n'ai rien ni personne, encore plus maintenant.

— Tu t'ai confié à la mauvaise personne, constata le blond en s'approchant et attrapant une chaise en face de la jeune fille. Il s'installa en face d'elle et l'observa pendant qu'elle fronçait les sourcils, les lèvres tremblantes.

Drago contempla inconsciemment la beauté miséreuse du visage malheureux d'Hermione. Il passa une main dans ses cheveux d'un geste désinvolte et reprit la parole.

— Tu n'aurais jamais dû me suivre ce soir là Granger, tu le sais très bien.

— Pourquoi tu m'as laissée approcher, si tu es si persuadé de ce que tu dis ?

Il étira un sourire légèrement amusé.

— J'avoue que te voir sombrer dans un gouffre que j'ai battit de mes mains était assez... plaisant.

Hermione sentit son cœur se serrer. Elle baissa les yeux et sentit de nouvelles larmes glisser sur le bout de son nez.

Drago regarda la jeune fille faire preuve d'une certaine forme de lâcheté face à lui, encore une fois. Toute la compassion qu'il venait de ressentir pour Granger disparu dans sa propre descente abyssale alors qu'il se sentait perdre les pensées, un sourire fou souligné d'un petit rire aiguë au visage. Il se pencha vers elle et ses doigts glacées se glissèrent sous son menton, soulevant son visage fragile. Il avait la sensation qu'elle lui appartenait plus que jamais, et c'était étrangement agréable.

— Je suppose qu'il me reste plus qu'à attendre que le temps passe pour que tu termine comme tes idiots de parents, conclu t'il face à l'expression détruite d'Hermione.

Sans s'en rendre compte, Malefoy venait d'éteindre la dernière flamme qui avait tenté de crépiter dans le corps de la Gryffondor.

Quêtes de CœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant