~ PDV - Risa ~
Cela fait à présent deux semaines que Aomine et moi sommes revenus au Japon et que nos proches sont au courant ou plutôt, qu'ils ont découvert la raison de notre retour. Depuis, comme je l'avais pressentie, ces derniers jours ont été plus que mouvementés.
Tout d'abord, Momoi, m'a trimbalé avec elle dans toutes les boutiques possibles et imaginables de la capitale pour de longues, très longues séances shoping. D'après ma meilleure amie, en tant que styliste professionnelle, elle se devait d'offrir au bébé une véritable garde-robe digne de ce nom. Par la suite, mon frère qui s'est autoproclamé « Super Tonton Ryōta », m'a traîné de force chez l'un des plus célèbres photographes du pays. Apparemment, il est plus que primordial d'immortaliser les étapes de ma grossesse, mais aussi les premiers jours suivant la naissance du bébé. Je dois avouer que je n'ai pas tout de suite adhérer à l'idée de ces séances photos, car contrairement à mon jumeau, je ne suis pas très à l'aise à l'idée de me faire prendre en photo. Malgré cela, en voyant les shootings réalisés par le photographe et plus particulier ceux concernant les nouveau-nés, je n'ai pas pu résister. Les émotions ou plutôt les hormones, ont pris le dessus et je me suis laissé prendre au jeu. Maintenant, il ne manque plus qu'à convaincre Aomine de participer aux séances photos, ce qui s'annonce plus que compliqué voire carrément impossible.
De son côté, mon père se fait doucement à l'idée qu'il sera bientôt grand-père tout en enchaînant successivement crise de nerf et de larmes. De ce fait, la communication est devenue quelque peu difficile avec lui et on ne sait jamais trop sur quel pied danser. Enfin, il y a une personne pour qui ces sauts d'humeurs ne posent pas de problème. Bien au contraire. Aomine se réjouit allégrement de la situation et suit les crises de « papy Shin » avec la plus grande attention. Je suis persuadée que c'est pour cette raison qu'il n'est pas pressé de partir de chez mon père. En effet, depuis notre retour nous avons en quelque sorte élue domicile chez lui en attendant de trouver un appartement. La cohabitation est parfois tendue, mais disons qu'entre les parents d'Aomine qui ont déjà transformé la chambre de leur fils en véritable nurserie et le couple « Tatie-Tonton » surexcité, c'était le seul et unique choix qu'il nous restait.
Pour ma part, j'ignore si c'est le fait que nos proches sont désormais au courant pour ma grossesse ou alors le processus normal de cette dernière, mais quelque chose s'est comme débloqué à l'intérieur de moi et mon corps s'est littéralement transformé. Du jour au lendemain, mon ventre a doublé voire triplé de volume et tous les symptômes liés à la grossesse se sont accaparés de mon corps. C'est donc sans surprise que je réveille au bout milieu de la nuit après une énième bouffée de chaleur. Instinctivement, je me retourne dans le lit pour faire face à ma moitié. Hélas, j'ai la désagréable surprise de découvrir que la place à côté de moi est vide. Il est vrai que depuis notre retour, Aomine a encore un peu de mal à s'adapter au décalage horaire. Pensant qu'il se trouve dans le salon à regarder la télé, je m'empresse de sortir du lit puis de quitter ma chambre, en vue de le rejoindre. Seulement, en arrivant en bas des escaliers, je constate que le salon est vide et que la maison est entièrement plongée dans le noir. Quelque peu confuse, je me tourne en direction de la cuisine, mais au même moment des bruits provenant du jardin m'interpellent. Aussitôt, je fais demi-tour et traverse la pièce à vivre. Au fur et à mesure que je m'approche de la porte menant au jardin, les bruits se font plus précis et je comprends qu'il s'agit en réalité de voix. Doucement je me rapproche et lorsque je passe ma tête dans l'interstice de la porte, ce que je découvre me cloue littéralement sur place. Pendant un instant, je me demande si les hormones peuvent provoquer des hallucinations tant ce qui se déroule sous mes yeux me paraît surréaliste. Je me mets même à me pincer l'avant du bras, persuadée que je vais subitement revenir à moi et me réveiller dans mon lit. Seulement, au bout de quelques secondes, force est de constater que je ne rêve pas. Mon père et mon petit ami sont bel et bien assis côte à côte sous la pergola et sont en train de... discuter ! Je n'ai jamais aimé espionner ou épier les gens, mais face à un tel scénario, je ne peux que céder à la curiosité. Discrètement, je me cache derrière la porte et tends l'oreille pour écouter ce que ces deux-là peuvent bien se raconter au beau milieu de la nuit.
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Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~
Ficción General-KNB- / Daiki Aomine & Risa Kanzaki Je suis assise dans ma chambre, plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lune filtrent à travers le store et donnent à la pièce une ambiance à la fois sombre et mélancolique. Juste en face de moi se trou...