Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~

Chapitre 41 - Conversation

~ PDV – Aomine ~

Je sais que j'ai merdé. Traiter le père de Risa de vieux pervers était clairement la pire chose que je puisse faire. D'un autre côté, il avait un drôle de regard alors, j'ai tout de suite pensé qu'il faisait partie de ces vieux vicieux. Enfin, quoi qu'il en soit, je ne dois plus commettre le même genre d'erreur. J'ai promis à Risa de faire plus attention et ce rendez-vous avec son père est l'occasion parfaite pour réparer mes erreurs.

Installé dans un café non loin de l'hôpital où se trouve Risa, je regarde l'heure sur mon téléphone : 15h30. Dire que j'ai fait un effort pour être à l'heure et ce vieux à plus d'une demi-heure de retard. Alors que je commence à bouillir intérieurement, quelqu'un apparaît dans mon champ de vision. Grand, les cheveux blonds foncés et les yeux dorés. Aucun doute, c'est bien le père de Risa. Je me lève alors et lui tend la main, pensant que c'est la bonne manière de faire. Le père de Risa reste un long moment à fixer ma main tendue. Après quelques secondes, il s'assoie sur la banquette en face de moi. Je prends alors sur moi et ne relève pas ce vent monumental qu'il vient de me mettre. Ça commence bien.

-"Avant de commencer, j'aimerais mettre les choses au clair. Je n'ai que 33 ans... Alors, si une nouvelle fois tu m'appelles le vieux, je te jure que t'aura besoin d'une paille pour respirer", me menace-il. "Et pour toi ça sera Monsieur Shinsuke !" ajoute-t-il de son air autoritaire

Risa m'avait dit que son père était très susceptible quand il s'agissait de son âge, mais j'étais loin d'imaginer que c'était autant sérieux. C'est vrai que maintenant que j'y pense, mes vieux ont largement dix ans de plus que lui. Et à le regarder, j'ai plus l'impression d'avoir en face de moi une version plus âgé de Ryōta que le père de ma petite amie. Enfin bref, je hoche la tête pour lui faire comprendre que j'ai bien compris le message.

-"Bon comme tu le sais déjà, entre la mort de sa mère, l'absence de son frère, mais aussi avec sa maladie, ma fille a traversé beaucoup d'épreuves difficiles et sa vie n'est pas de tout repos. Je veux donc être sûr que tu ne seras pas la cause d'un de ses autres malheurs..."

-"Vous me prenez pour qui ? Je...", je tente de me défendre

-"J'ai pas finis", m'interrompt-il aussitôt. "Ce que je voulais dire, c'est que même si son opération se passe bien, il y a des risques que cela ne fonctionne pas et..."

-"J'aime sincèrement votre fille et quoi qu'il puisse arriver, je serais toujours à ses côtés !" je fais avec assurance

-"Non mais t'as fini de me couper la parole ?!", s'énerve-t-il. "Bon sang, ferme-la et écoute-moi !"

En fait, il n'est pas susceptible que sur son âge, mais sur à peu près tout. À ce rythme, je ne sais pas si je vais réussir à garder mon sang froid. Impossible d'en placer une avec lui. Sentant que la nervosité commence à me monter, je ferme les yeux quelques instants et pense à Risa. Je prends donc une nouvelle fois sur moi et écoute attentivement ce qu'il a à me dire.

C'est seulement après une bonne vingtaine de questions que l'atmosphère finit par se détendre. En fait, le père de Risa voulait s'assurer que j'étais sérieux avec sa fille et que je n'allais pas prendre la fuite si jamais son opération foire et que sa santé venait à se détériorer davantage. Après quoi, il a commencé à me poser des questions pour mieux me connaître, mais aussi pour savoir comment sa fille et moi nous nous sommes rencontrés.

-"Donc si je comprends bien, ma fille passait tous ces étés à jouer au basket avec toi ?" me demande son père

-"C'est ça", je confirme