Après plus de six heures passées, assise dans ce fauteuil et reliée à cette fichue intraveineuse, je m'aperçois que ma perfusion est enfin vide. Je regarde l'horloge en face de moi. Il est bientôt 19h30. Je m'empresse alors d'appuyer sur le bouton rouge situé à côté de moi. L'infirmière rapplique aussitôt. Elle comprend alors à mon regard pourquoi je l'ai appelée.
- "Ça y est mademoiselle Kanzaki, c'est terminé pour aujourd'hui !", dit-elle tout sourire
L'infirmière enlève le plus délicatement possible l'aiguille de mon bras. Une fois celle-ci retirée, elle s'empresse de poser une petite compresse sur laquelle elle colle un pansement. Je soupire lourdement et plie à plusieurs reprises mon coude. Après six heures passées le bras tendu ainsi, ce dernier était tout engourdi.
- "Bonne soirée et à bientôt mademoiselle", me dit l'infirmière
Je lui souris brièvement, récupère mon sac à dos et quitte la pièce avec hâte. Je longue le couloir le plus vite possible pour quitter cet endroit.
Après quelques instants, je sors enfin de l'hôpital. Même si je sais que dans deux jours je devrais y retourner, j'ai l'impression de respirer de nouveau en quittant ce bâtiment et cette atmosphère aseptisée.
Sans m'attarder une minute de plus devant l'hôpital, je me mets tranquillement en marche et profite du magnifique spectacle qui s'offre à moi. L'hôpital privé d'Hirashi Ginza se trouve dans le quartier de Ginza, sûrement le plus chic de toute la capitale. Même si je ne suis pas très fan de shopping, j'aime contempler les devantures étincelantes de ces dernières. Malgré une foule monstre, j'apprécie toute cette agitation et ce bruit. Cela me change complètement de l'ambiance morbide de l'hôpital où je subis intraveineuse sur intraveineuse.
Malheureusement je ne peux profiter plus longtemps de ce spectacle. L'intraveineuse étant assez éprouvante, la fatigue m'assomme d'un seul coup. Il est temps pour moi de rentrer et de me reposer.
A peine dix minutes plus tard, j'arrive enfin dans mon nouveau chez moi. Ou plutôt dans le dortoir de mon nouveau lycée.
Une fois arrivée devant le dortoir des filles, j'entre dans le bâtiment et passe devant la concierge. Cette dernière s'empresse alors de sortir de sa loge.
- "Attendez mademoiselle Kanzaki !", m'interpelle-t-elle
C'est alors qu'elle me sort une grande housse noire accrochée à un cintre. Je la regarde quelque peu surprise.
- "C'est votre uniforme pour demain", me dit-elle en me faisant un clin d'œil
Aussitôt m'a-t-elle refilée la housse qu'elle retourne dans sa loge. Sûrement pour regarder un de ses feuilletons à l'eau de rose.
Quant à moi, je me remets en marche et monte au troisième et dernier étage du bâtiment. Lorsque j'entre dans ma chambre, je dépose la housse que je tenais sur la chaise se trouvant en face de mon bureau et m'empresse d'enlever mes chaussures et de me jeter sur mon lit.
Il fait à présent complètement nuit et je reste plongée dans l'obscurité. Seul quelques faibles rayons de lune éclairent ma chambre.
Mes traitements étant très onéreux, mon père passe le plus clair de son temps au travail. Il enchaîne les déplacements professionnels et est donc très peu présent. Mais ce n'est pas lui qui a décidé de m'envoyer ici. C'est moi qui l'ai choisi.
Allongée sur mon lit, je ressors la photo de ma poche et contemple de nouveau ma mère. Cette fois-ci ce n'est pas pour me remémorer les souvenirs que j'ai d'elle, mais plutôt pour me souvenir d'une promesse que je lui ai faite. En effet, quelques temps avant que la maladie ne l'emporte, j'ai fait une promesse à ma mère.
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Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~
Aktuelle Literatur-KNB- / Daiki Aomine & Risa Kanzaki Je suis assise dans ma chambre, plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lune filtrent à travers le store et donnent à la pièce une ambiance à la fois sombre et mélancolique. Juste en face de moi se trou...