– 2 semaines plus tôt – La veille de la rentrée –
J'ai toujours détesté les hôpitaux avec toutes ces pièces si froides et impersonnelles. Et surtout cette odeur d'aseptisant qui me donne la nausée. L'hôpital où je me trouve à cet instant n'y fait pas exception. Je suis assise dans la salle d'attente de l'hôpital privé d'Hirashi Ginza et la pièce est d'un blanc immaculé dépourvue de décoration. Le seul mobilier sont des chaises en fer froid et une table basse avec des brochures sur diverses maladies ou encore des prospectus pour des groupes de soutien.
Alors, en attendant qu'une infirmière vienne s'occuper de moi, je regarde par les grandes baies vitrées. C'est peut-être le seul point positif de cet hôpital. C'est sa vue dégagée sur Tokyo. En y repensant bien, cela fait maintenant plus d'une semaine que j'ai emménagée dans la capitale japonaise et le seul endroit que je connaisse c'est ici, l'hôpital. D'un autre côté, je n'ai pas vraiment le choix, car en réalité, paradoxalement à mon dégoût pour les hôpitaux, c'est dans ce genre d'endroit que je passe la plupart de mon temps.
- "Mademoiselle Kanzaki ?!", m'interpelle une voix
Je quitte alors la fenêtre des yeux et me tourne en direction de la porte. Une infirmière d'environ une trentaine d'année m'attend dans sa blouse blanche éclatante. Si je pouvais, je quitterais cet endroit sur-le-champs. Mais je n'ai pas le choix, je dois y aller.
Je me lève et suit l'infirmière dans les couloirs de l'hôpital. Là aussi, aucune décoration. Uniquement des murs blancs ou se succèdent une multitudes de portes grises avec des numéros de chambres ou le nom des pièces de l'hôpital.
Après quelques pas, l'infirmière s'arrête devant la porte indiquant « Anatomie et Pathologie ». L'infirmière ouvre la porte et je découvre à ma plus grande satisfaction que la pièce est vide. Je suis la femme à l'intérieur et m'assoie machinalement sur l'un des immenses fauteuils de la pièce. Bien évidemment je choisis celui à côté de la fenêtre.
- "Très bien, vous êtes prête ?", me demande gentiment l'infirmière
Je hoche la tête en signe d'approbation. L'infirmière déballe alors une seringue de son sachet qu'elle rattache à un tube transparent. Ce tube est lui-même relié à une perfusion portant mon nom et mon matricule « Risa Kanzaki – patiente n°78551 » ainsi que le nom du médicament dont la prononciation est impossible. Une fois la seringue correctement attachée à la perfusion, je pose automatiquement mon bras gauche sur l'accoudoir du siège. L'infirmière déballe une compresse sur laquelle elle dépose une solution désinfectante pour désinfecter le creux de mon bras.
- "Attention, ça risque de piquer !", m'informe-t-elle
Cela fait presque seize ans que je subis ces piqûres, mais je serre quand même la mâchoire lorsque l'infirmière me plante l'aiguille dans le bras. Seize ans, mais la sensation est toujours autant désagréable. Une fois l'aiguille bien installée, l'infirmière pose un pansement par-dessus pour éviter que l'intraveineuse s'enlève.
- "Et voilà c'est terminé. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, boire ou manger, n'hésitez pas à me contacter en appuyant ici", me dit-elle en me montrant un bouton rouge
- "Ça ira, merci !" je lui répond
Ma réponse est assez froide au vu du visage de l'infirmière, qui se sent mal à l'aise pour moi. Mais bon, cela fait des années que je passe des heures et des heures assises dans des fauteuils, intraveineuse au bras et qu'on me sert toujours ces grands sourires mielleux. J'essayerai néanmoins d'être plus agréable la prochaine fois. Après tout, cette infirmière n'y est pour rien si je suis là.
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Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~
Ficción General-KNB- / Daiki Aomine & Risa Kanzaki Je suis assise dans ma chambre, plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lune filtrent à travers le store et donnent à la pièce une ambiance à la fois sombre et mélancolique. Juste en face de moi se trou...