Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~

Chapitre 44 - Un tournant

~ PDV - Kanzaki ~

-"Allez Risa, encore un petit effort !"

Dans la salle de rééducation de l'hôpital, l'un des kinésithérapeutes qui est en charge de moi, se tient debout à quelques mètres de moi et m'encourage à parcourir les quelques mètres qui me séparent de lui. Déterminée à réussir, je prends une profonde inspiration et resserre mon emprise autour de mes béquilles. J'avance une première jambe, puis l'autre suit et rapidement je me mets à marcher. Hélas, au bout de quelques mètres seulement, la fatigue prend le dessus et mes jambes se mettent à trembler. Le kiné s'en aperçoit et vient alors à ma rencontre pour m'aider à m'asseoir dans mon fauteuil roulant.

-"Ça sera tout pour aujourd'hui", déclare le kiné. "Tu peux vraiment être fière de toi. Il y a encore quelques semaines de cela, tu n'étais même pas capable de tenir sur tes jambes !"

C'est vrai. Il y a encore quelques semaines de cela, je ne pensais pas qu'un jour je puisse de nouveau être en mesure de me tenir debout ou encore de pouvoir remarcher. Et pourtant, c'est bien ce qui est en train de se passer. Depuis ce jour où j'ai de nouveau pu ressentir mes jambes, beaucoup de choses ont changé. Après plusieurs examens, le docteur Tanaka m'a annoncé que ma maladie était en train de régresser. Cela ne signifie pas malheureusement que je sois guérie, loin de là. La maladie restera toujours présente dans mon organisme et je ne suis pas à l'abri d'une possible rechute. Néanmoins, la greffe a fonctionné au-delà des espérances des médecins et désormais, la maladie ne s'attaque plus aux muscles de mes jambes. Alors, lorsque j'ai enfin été capable de les bouger, le docteur Tanaka ainsi que des médecins spécialisés dans le sport, ont mis en place un nouveau traitement ainsi qu'un programme de rééducation afin de m'aider à retrouver une parfaite motricité de mes jambes. Cela fait à présent plusieurs jours que j'arrive à me tenir debout et à faire quelques pas. Le chemin est encore long avant que je puisse de nouveau marcher normalement, mais chaque nouveau pas est une victoire pour moi. Parfois, j'ai même l'impression que la maladie n'est qu'un lointain souvenir.

Alors que je reprends mon souffle, assise dans mon fauteuil roulant, la porte de la salle de rééducation s'ouvre et mon prénom résonne dans la pièce. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit.

-"Ah tes amis sont arrivés ! Je te laisse donc tranquille pour aujourd'hui", m'annonce le kiné. "On se retrouve la semaine prochaine pour une séance en piscine"

Sur ce, le kiné d'environ une trentaine d'année, me fait un clin d'œil et part s'occuper d'un autre patient dans la salle. J'ai à peine le temps de récupérer ma bouteille d'eau pour m'hydrater, que des bras viennent s'enrouler autour de moi. Comme toujours, Momoi m'enlace chaleureusement pour me saluer. Et comme à son habitude, Aomine râle et s'empresse de l'écarter de moi. Une fois libéré de l'emprise de mon amie, Aomine se penche et m'embrasse avant de s'asseoir à côté de moi.

-"C'est quoi cette histoire de piscine ?" me demande Aomine, en regardant de travers le kiné

-"Je ne sais pas... peut être de nouveaux exercices pour que je puisse remuscler mes jambes", je lui réponds

-"Mais c'est génial !" s'exclame Momoi. "Ça veut dire que tu progresses de jour en jour. Je suis sûre que bientôt, tu n'aurais plus besoin de béquilles pour marcher. N'est-ce pas Daiki ?"

Aomine ne répond pas puisqu'il est trop concentré à fusiller du regard le kiné qui vient de s'occuper de moi. À côté, Momoi soupire et lève les yeux au ciel. Elle donne ensuite un petit coup de coude à Aomine pour que ce dernier reporte son attention vers nous.