~ PDV - Kanzaki ~
-"Les résultats de tes derniers examens sont formels... la greffe a fonctionné et ta maladie a bien cessé d'évoluer !"
Je crois que jamais je n'oublierais ces quelques mots prononcés par le docteur Tanaka. Et pour cause. Même si l'opération s'est très bien passée pour Ryōta ainsi que pour moi-même, le chemin pour en arriver là, n'a pas été de tout repos. Alors que mon frère n'a eu qu'une petite cicatrice et a pu sortir le lendemain de l'opération, pour moi, les choses se sont très vite compliquées. Pendant le mois qui a suivi mon opération, j'ai bien cru que jamais je ne ressortirais vivante de cet hôpital. En effet, chaque os, chaque muscles de mon corps, semblaient être transpercés par des milliers d'aiguilles. J'avais l'impression qu'on me brûlait au fer rouge à chaque fois que j'essayais de bouger. C'était une véritable torture que même les médicaments ne pouvaient faire taire. J'avais également de fortes poussées de fièvre qui parfois duraient plusieurs jours. Pendant un moment, les médecins ont même cru que je faisais un rejet de la greffe.
Mais alors que les semaines défilaient et que tout laissait à croire que la greffe n'avait pas fonctionné, mon état a subitement changé. Du jour au lendemain, les douleurs ont disparu ainsi que ma fièvre. Je pouvais de nouveau bouger mes bras sans avoir l'impression que ces derniers soient sur le point de se déchirer.
Après plusieurs examens, les résultats sont finalement tombés. La greffe à bien et belle fonctionné et ma maladie a cessé d'évoluer. Bien sûr, cela ne signifie pas que je sois totalement guéri, car mes jambes elles, sont condamnées à rester inertes. Mais c'est déjà une énorme victoire. Je peux enfin apercevoir le bout du tunnel et espérer mener une existence plus ou moins normale.
-"Bouge ton cul et ramène-toi ici !" hurle mon père
Alors que les cerisiers commencent à dévoiler leurs premières fleurs et que je peux enfin sortir pour la première fois en dehors de l'hôpital, mon père a une nouvelle fois, décidé d'en faire qu'à sa tête. Même si ce dernier s'est finalement fait à l'idée que Aomine et moi sortons ensemble, il n'empêche qu'il continue d'appliquer les conditions qu'il avait établies avec Aomine lors de leur fameuse conversation avant mon opération. Parmi ces dernières, c'est sûrement celle-là, la plus ridicule.
Assise dans mon fauteuil roulant -qui ne me quitte plus- Aomine se trouve à côté de moi, assis sur un banc. Mon père quant à lui, se tient quelques mètres plus bas sur un terrain de street basket. Car oui, parmi les conditions établies par mon père, Aomine devait réussir à le battre lors d'un match de basketball pour qu'il puisse continuer à sortir avec moi. Même si cette histoire de règles à respecter ne tient plus la route, mon père a quand même insisté pour jouer un match de basketball contre mon petit ami.
-"Arrête papa t'es lourd", je le réprimande. "Daiki vient à peine de sortir du lycée, laisse-le tranquille ! Et puis, ce match n'a plus aucun sens aujourd'hui !"
-"Risa chérie, je t'adore, mais te mêle pas de ça. C'est une histoire entre moi et l'espèce de pervers qui te sert de petit copain", me répond mon père
-"J'vous ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça !" grogne Aomine
-"Y'a que la vérité qui fâche", le nargue mon père
Sur le terrain, mon père retire sa veste et remonte les manches de sa chemise, prêt à en découdre avec Aomine. Honnêtement, je ne sais pas quel est son objectif avec ce match de basket. Alors oui, mon père sait jouer au basket et il faisait même partie des meilleurs joueurs de son équipe à l'époque où il était au lycée. Mais de toute évidence, l'issue du match ne fait aucun doute. Mon père sait très bien qu'il n'a aucune chance face à Aomine. Parfois, je me demande s'il se rend compte à quel point son comportement peut être puéril.
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Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~
General Fiction-KNB- / Daiki Aomine & Risa Kanzaki Je suis assise dans ma chambre, plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lune filtrent à travers le store et donnent à la pièce une ambiance à la fois sombre et mélancolique. Juste en face de moi se trou...