Je me souviens du jour où je l'ai rencontré. Cela faisait deux ans que ma mère nous avait quitté mon père et moi.
Après sa mort, mon père avait décidé de déménager dans le sud du pays. Ce déménagement était indispensable pour nous. D'un côté nous quittions un endroit chargeait de souvenirs et d'un autre, cela nous permettait de recommencer une « nouvelle vie ». En effet, en s'installant dans cette nouvelle ville, mon père et moi avions fait le souhait de ne divulguer à personne ma maladie. Nous ne voulions plus subir le regard attristé des gens. Nous ne voulions plus que les autres nous regardent et disent « Oh regardez c'est le nouveau qui a perdu sa femme à cause d'une terrible maladie » ; « la petite à la même maladie que sa mère » ; « pauvre enfant ».
Mon père avait aussi mis en pause quelque temps son travail pour être auprès de moi durant cette épreuve.
De mon côté, je refoulais toute ma tristesse et ma colère à travers le basket. Je m'entraînais presque chaque jour sans répit et cherchais continuellement de nouveau duel. Garçon ou fille, jeune ou plus âgé que moi, tout me convenais. Je voulais jouer au basket et gagner. Toujours gagner quoi qu'il arrive pour tenir cette promesse faite à ma mère.
Mais au bout de quelques mois, les personnes autour de moi s'étaient lassées et avaient arrêté de jouer. En effet, j'étais tellement avide de victoire que je gagnais chacun de mes duels par des victoires écrasantes. Plus personne n'osait jouer contre moi.
Alors, à l'été de mes neuf ans, je m'étais retrouvée complètement seule. J'avais trouvé un terrain de basket à moitié à l'abandon situé derrière ma nouvelle école primaire et m'y entraînais presque chaque jour. Je courais, dribblais et tirais sans m'arrêter pendant des heures. Mais rapidement, le manque d'adversaire s'était fait ressentir. D'autant plus que, dans le village où je me trouvais, il n'y avait pas de club de basket. Donc aucun match, aucun tournoi, aucune compétition... aucune victoire. J'avais l'impression que ma promesse perdait peu à peu de sa valeur.
C'est à ce moment-là que j'ai l'ai rencontré, lui, Daiki Aomine. Ses grands-parents maternels vivaient le village d'à côté et comme ils se faisaient vieux, ses parents avaient décidé de l'envoyer là-bas pour leur tenir compagnie le temps des vacances d'été.
Un jour alors que je m'entraînais seul, comme toujours, je l'avais surpris en train de m'espionner. Il pensait être dissimuler derrière un buisson, mais j'avais rapidement remarqué que deux billes bleus saphirs n'arrêtaient pas de me fixer.
- "Au lieu de me regarder jouer, montre-moi de quoi tu es capable !" lui avais-je dis
Il était alors sorti de sa cachette, mais ne m'avait pas répondu. Il m'avait regardé surpris par ma proposition. A ce moment-là, j'ignorais si oui ou non il savait jouer au basket. Mais cela m'était égale. Je voulais jouer au basket contre quelqu'un et n'importe qui faisait l'affaire.
- "A moins que tu n'aies peur de perdre contre une fille", l'avais-je narguer
Sa réaction ne s'était pas faite attendre et il m'avait rejoint sur le terrain de basket. Nous n'avions même pas pris la peine de nous présenter que déjà nous jouions l'un contre l'autre. Nous avions seulement convenu que le premier arrivé en dix points gagnerait le duel.
Je me souviendrai toujours de ce match. C'était la première fois de ma vie que je me retrouvais en difficulté face à un adversaire. J'avais rapidement découvert qu'Aomine n'était pas comme les autres. C'était également la première fois que je jouais contre quelqu'un qui, non seulement savait jouer au basket, mais qui en plus avait le même jeu que moi.
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Like fire and ice / ~ Aomine x Kanzaki ~
General Fiction-KNB- / Daiki Aomine & Risa Kanzaki Je suis assise dans ma chambre, plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lune filtrent à travers le store et donnent à la pièce une ambiance à la fois sombre et mélancolique. Juste en face de moi se trou...