Mon cher Elyas
Voilà des jours et des jours que nous avons quitté Champoisson. Il paraît que nous avançons plutôt bien, et, qu'à ce rythme là, nous arriverons à la capitale probablement plus tôt que prévu. De ce que l'on m'a raconté, l'on aurait déjà parcouru une grande partie de la route. Et quelle route ! Elyas, si tu voyais tous ces paysages ! Chaque fois qu'il m'est possible, je chevauche afin d'être en mesure de contempler les montagnes, forêts, et autres plaines que nous avons l'occasion de traverser. J'ai vu des choses absolument magnifiques. En revanche, tu ne peux imaginer les vilaines crampes que me procurent de telles journées. Cependant, ces douleurs en valent la peine, de très loin. J'occupe le reste de mon temps en discutant à tout va, sympathisant avec les personnes m'accompagnant. J'y ai rencontré de charmantes gens. Je ne sais si tous se montrent sympathiques par simple politesse, ou si leur enthousiasme à me parler s'avère sincère, toujours est-il que chacune des conversations que j'ai eu s'est avérée distrayante et enrichissante.
Malgré toutes ces jolies occupations, l'ennui finira par avoir ma peau, je peux te l'assurer. Ce voyage est certes intéressant, mais horriblement long. Ta mine et ton sale caractère viennent à énormément me manquer, c'est dire !
Mais ici, je te taquine. En revanche, tu me manques réellement, bien que je sois pas partie depuis tant de temps. Nos conversations, nos jeux, nos fous rires, je vais me languir de tout cela lorsque je serai mariée. Je sais bien que je ne suis même pas arrivée à Port-Réal, mais, s'il te plaît Elyas, promets-moi que tu viendras me rendre visite dès que cela sera possible pour toi. Mère me manque beaucoup également, cela va de soi. D'ailleurs, n'oublie pas de l'embrasser de ma part. Dis lui que je l'aime, même si elle le sait. Je t'aime également très fort, qu'importe à quel point tu peux te montrer idiot, mon bon frère.
Toutefois, tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. Je me porte bien. Très bien, pour tout te dire.
Je t'enverrai une autre lettre sitôt arrivée à destination. Et, à partir de ce moment-là, j'attendrai avec impatience que mon imbécile favori ne m'écrive en retour.
Ta sœur qui t'aime,
Calysto
***
Mon Elyas
Cette lettre suit de plutôt prêt la précédente. Je n'ai jamais écrit si souvent à quelqu'un. Tâche de d'y habituer, car cela deviendra très probablement une manie de ma part.
Hier matin, Tyrion Lannister et ses hommes l'accompagnant, sont venus à notre rencontre. Ainsi donc, cela me fait deux fois plus de compagnie pour ce voyage si long. Cela arrivait à point nommé, mon frère, je pensais réellement que mon ennui finirait par avoir raison de moi !
J'ai eu l'occasion, comme tu peux t'en douter, de longuement converser avec le frère de la reine. Et quel homme intrigant ! Dans le bon sens, bien entendu. C'est une personne dotée d'une immense culture, qui s'exprime excellemment bien. Il est également très aimable, très respectueux. Il s'est assuré à plusieurs reprises à ce que je ne manque de rien durant ce voyage qui me donne des impressions d'exode tant il n'en finit pas. Tyrion est aussi doué d'un sens de l'humour qui, ma foi, a très bien marché sur moi. Il a réussi à m'arracher déjà plusieurs éclats de rire. L'homme qui l'accompagne où qu'il aille, Bronn si je me souviens bien, est lui, bien différent. Je ne sais vraiment si je devrais me sentir mal à l'aise ou amusée en sa présence, malgré sa tendance à beaucoup plaisanter.
Cette rencontre m'a beaucoup rassurée quant à mon avenir à Port-Réal. Si Jorran possède le même esprit que son oncle, il gagnera très rapidement mon respect et ma sympathie. Par ailleurs, Tyrion m'a informé que mon fiancé était effectivement de ce genre là. Je n'ai alors aucun souci à me faire, et toi non plus. Tout ira bien, donc.
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The Sick Lion
FantasyJorran est un jeune garçon de 14 ans, à la santé fragile. Ses poumons malades le clouent au lit, le plongeant dans une fatigue constante, et des douleurs chroniques. Incapable de fournir un effort physique, sa seule façon de se démarquer est son esp...