M'aimeras-tu encore ?

Chapitre 34 : Rappel à l'ordre.

En poussant la porte du hangar, ils furent accueillis par des éclats de voix. De toute évidence, Laura allait mieux ou du moins assez bien pour incendier quelqu'un. Raquel pénétra dans la salle qu'elle décrirait comme étant la salle de contrôle avec les écrans d'ordinateur puis suivit le son des voix pour arriver devant la porte de l'unique deuxième pièce qui se trouvait ici, autre que la salle de bain évidemment.

- « Pourquoi ta soeur s'énerve-t-elle ? » s'enquit Sergio.

- « Je l'ignore. » répondit Raquel avant de pousser la porte.

La salle où se trouvait Laura était beaucoup plus lumineuse que la première à présent mais sans être trop éblouissante.

- « JE VOUS AI DIT DE NE PAS VOUS LEVER ! CE N'EST PAS COMPLIQUÉ QUAND MÊME !!! » s'énervait le médecin en marchant de long en large dans la pièce.

- « JE VOUS DEMANDE D'APPELER MA SOEUR ET VOUS ME RÉPONDEZ QU'ELLE N'EST PAS LÀ ET QUE VOUS NE SAVEZ PAS OÙ ELLE EST JE SUIS CENSÉE RÉAGIR COMMENT ?! CALMEMENT ?! » s'écria Laura en retour.

- « Je crois que ça nous concerne... » chuchota Raquel.

- « Oui en effet... » lui répondit Sergio dans un souffle.

Les deux adversaires continuèrent leur dispute animée tandis que Raquel et Sergio les observaient faire en silence, suivant les répliques données par l'un puis par l'autre comme on suivrait un match de tennis. Finalement, Laura finit par remarquer leur présence au niveau de la porte et son regard furieux s'adoucit aussitôt, laissant transparaître son soulagement de les voir ainsi que son inquiétude.

- « MAIS VOUS ÉTIEZ OÙ ?! » paniqua Laura, essayant de se lever.

- « ASSISE ! » ordonna le médecin en la maintenant sur le lit tandis qu'elle râlait à nouveau.

Raquel pénétra davantage dans la pièce suivie de Sergio et s'approcha de sa soeur.

- « Dois-je en déduire que tu te sens mieux ? » demanda Raquel d'un air amusé.

- « NON ! J'ÉTAIS JUSTE SUPER INQUIÈTE ! »

- « Je vois ça oui je vois ça. Seulement le médecin t'a sauvé la vie tu sais... Je doute que lui percer les tympans soit la meilleure façon de le remercier... » plaisanta Raquel, arrachant un sourire amusé à sa soeur.

- « Tu as sûrement raison... » soupira-t-elle, arrêtant de se débattre.

Le médecin la lâcha, non sans la fusiller du regard tandis qu'elle lui répondit d'un sourire rempli d'insolence qui fit rire discrètement sa soeur.

- « Bon vous étiez où ?! » redemanda à nouveau Laura, s'allongeant à nouveau sur le lit, probablement fatiguée par cette dispute à rallonge.

- « Nous étions sortis... J'avais pourtant laissé un mot sur le clavier de l'ordinateur à votre attention mais je pense que vous ne l'avez pas vu n'est-ce pas ?! » répondit Sergio.

- « En effet. » siffla Laura en direction du médecin qui leva les yeux au ciel, excédé.

Jamais de toute sa carrière il n'avait rencontré de patient aussi fatiguant et insupportable de cette femme ! Jamais ! Et pourtant il en avait fait des hôpitaux, des cliniques et des champs de bataille pour soigner des soldats parfois réticents à tous traitements médicaux.

- « Excusez-moi d'avoir dû vous surveiller et vous empêcher de vous lever car vous vous seriez blessée en le faisant ! » cracha-t-il en guise de réponse.

- « Gneu gneu gneu ! Je n'allais pas m'échapper non plus ! Il vous suffisait de me demander de rester tranquille pour aller vérifier ! »

- « Vérifier quoi étant donné que je n'avais pas la moindre idée qu'ils avaient laissé un mot greluche ?! »