M'aimeras-tu encore ?

Chapitre 1: Les larmes d'amour.

Chapitre 1: Les larmes d'amour.

Presque un an. Presque un an était passé depuis la fin du braquage de la Fabrique de la Monnaie et du Timbre, depuis la fin tout court en fait. La fin de sa carrière, la fin de sa vie comme elle la connaissait, la fin d'un bonheur fragile qu'elle avait eu tant de mal à avoir, mais surtout la fin de son histoire d'amour débile comme le disait ses anciens collègues mais pour elle rien de toute cette histoire n'était débile ou stupide. Pour elle tout était plutôt irréel, magique et; il faut le dire; douloureux, si douloureux que pas un jour ne passait sans qu'elle pense à lui, à Sergio, SON Sergio, son amour d'une semaine qui lui avait paru toute sa vie. Le centre de son univers passionnel qui maintenant s'effondrait. Elle refusait de voir d'autres hommes, aucun n'était comme lui, personne n'arrivait à la fasciner autant, personne ne lui faisait l'amour comme lui. Il lui manquait mais elle était trop fière pour ce l'avouer à elle-même, tout chez lui lui manquait, ses cheveux, mon dieu ce qu'elle aimait passer ses doigts fins dans ses cheveux en bataille le matin comme le soir. Son sourire, SON PUTAIN de sourire, ses yeux, qu'est-ce qu'ils étaient beaux ses yeux, ils exprimaient tout ce que lui n'arrivait pas à lui dire, combien il l'aimait, combien il la désirait... Elle secoua la tête pour tenter de se débarrasser de ses souvenirs... Une larme coula sur sa joue en y repensant, leur première rencontre, ce putain de chargeur de téléphone, il lui avait sourit ce jour là, elle était loin de se douter de qui il était vraiment mais elle s'en fichait à présent, juste son sourire, son beau sourire. Le matin quand il la réveillait doucement et écartant une mèche de ses cheveux de ses yeux, il était timide et réservé mais cela faisait tout son charme. Quand ça n'allait pas ils n'avaient pas besoin de se parler, il le voyait et la serrait dans ses bras, sa chaleur, son parfum... Tout lui manquait. Tout. Son parfum...Raquel ne put s'empêcher de prendre la chemise que celui-ci avait laissé, elle la sentit et la serra fort contre elle. Son parfum s'évanouissait, s'évaporait avec le temps. Elle se souvient quand sa mère avait failli la mettre à laver dans la machine. Elle n'avait jamais couru aussi vite pour attraper une chose aussi futile. Mais c'était son seul souvenir de lui, le seul souvenir de son passage dans cette maison, dans sa vie. Sa mère atteint d'Alzheimer avait même commencé à oublier qu'il avait existé, qu'il était venu ici. Elle se souvient aussi de cette nuit où elle avait cru que plus jamais elle ne serait heureuse de sa vie. C'était il y a environ 6 mois. Son état psychologique était pire qu'aujourd'hui même si elle sait qu'elle ne sera jamais complètement guérie de cette peur obsessionnelle de le perdre.

*Flashback*

« Où est-il ? » couchée sur son lit, en larmes, pleurant comme jamais elle n'avait pleuré avant, fixant obstinément le plafond clair de sa chambre, Raquel ne cessait de se poser cette même question, à n'importe quelle heure et à n'importe quel jour de l'année. Les larmes coulaient sur ses joues comme des torrents en furie. Elle se sentait vide sans lui, comme si...comme si une part d'elle-même c'était accroché à lui et avait disparu avec lui. Elle avait peur pour lui, même si il lui avait menti, l'avait détruite et prise pour une idiote de premier plan, ses yeux n'avaient pas menti elle le savait, il l'aimait plus qu'il ne s'aimait lui-même. Et elle, elle était là, loin de lui, seule. Elle ne pouvait s'empêcher de craindre le pire quand elle lisait dans les journaux ou qu'elle voyait à la télé ou qu'elle entendait à la radio que la police se rapprochait de lui... Elle savait que Sergio était plus intelligent qu'eux et plus malin aussi mais tout le monde peut commettre des erreurs non ? Elle la première...et lui aussi...après tout elle était son erreur non ? La plus belle de ses erreurs comme il lui avait dit avant qu'elle parte rejoindre Angèl à l'hôpital. Si Sergio était arrêté elle savait qu'il n'y aurait aucune prison pour lui et aucune loi pour le protéger, il disparaitrait simplement de la surface de la Terre sans que personne ne le sache, en subissant les pires atrocités que l'humanité pouvait commettre. Elle avait peur. Non pas pour elle mais pour lui. Elle stressait plus qu'elle n'avait jamais stressé avant pour quelqu'un en amour. Elle l'aimait plus que sa propre vie, elle avait tout sacrifié, tout perdu pour lui, elle avait même failli perdre sa fille mais quelqu'un (elle ne savait pas qui) avait envoyé des photos prouvant qu'elle disait la vérité et qu'Alberto n'était pas apte à élever sa fille, elle ignorait qui, elle se plaisait à se dire que peut-être c'était Sergio, qu'il se souciait un peu d'elle encore, après tout elle lui avait tout donné, elle l'avait laissé entrer dans sa vie, elle l'avait laissé entrer en elle avec une confiance qu'elle n'avait eu qu'une fois dans sa vie pour un autre homme, Alberto. Elle savait que Sergio n'était pas comme lui mais il l'avait laissé... C'était une blessure psychique et physique qui la faisait encore plus souffrir que la maltraitance qu'elle avait subi... Car contrairement à cela, personne ne pouvait l'aider ni la comprendre... Tout le monde la prenait pour une folle maintenant mais après tout elle l'était un peu non ? Pour avoir laissé un homme rentrer dans sa vie aussi rapidement ? Aussi facilement ? Elle avait perdu le contrôle, elle le savait et pourtant durant ces quelques jours elle ne s'était jamais senti aussi bien et aussi heureuse de toute sa vie. Mais toutes les bonnes choses ont une fin n'est-ce pas ? Pourtant Raquel se refusait à cette fin. Elle l'aimait comme lui l'aimait, c'est à dire plus qu'elle-même. Elle n'était sûre de rien, elle ne croyait plus en l'amour car le seul qu'elle avait eu était parti loin d'elle. Ne restait que l'absence, et la douleur du silence, de l'ignorance...

*Fin du Flashback*

Raquel se secoua la tête pour se débarrasser de ce souvenir et décida d'aller se coucher. Elle se leva péniblement de son lit en rallant légèrement, il faut dire qu'il était confortable son lit aussi. Elle regarda tristement la place qu'occupait jadis Sergio, personne ne s'était plus couché là, elle ne le permettait plus. Si quelqu'un dormait avec elle c'était elle qui se mettait à sa place. Parfois quand elle se sentait triste et seule, elle se mettait là en imaginant ses bras autour d'elle et son souffle dans son cou. Elle s'arracha à ses pensées douloureuses puis alla dans la salle de bain. Elle avait une mine affreuse, en même temps elle s'en fichait, personne ne la verrait comme ça puisqu'il n'était pas là. Elle se brossa rapidement les dents, se nettoya le visage puis mit de la crème hydratante. Elle brossa et monta ses cheveux en chignon désordonné puis elle partit embrasser sa fille, Paula, dans sa chambre pour lui souhaiter une bonne nuit et ensuite rentra dans la sienne. Elle se coucha et laissa échapper quelques larmes salées qui tombèrent sur son oreiller. Demain cela ferait un an qu'elle l'avait rencontré. Demain soir Paula dormait chez une amie et sa mère ne serait pas là. Elle serait seule pour ce triste anniversaire. Elle s'endormit en y pensant sans même remarquer l'homme à sa fenêtre.

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Bonjour ou bonsoir ! Voici le premier chapitre de ma fanfiction. J'espère que l'histoire vous plaira. C'est la première fois que je poste une de mes histoires alors n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez et ce que je pourrais améliorer ! ¡Besos a todos! ❤️