M'aimeras-tu encore ?

Chapitre 5 : L'amour ou la mort.

————— Nuit, 3h02, Cachette du Professeur.

Me pardonner ? Est-ce que moi j'arriverai à pardonner quelqu'un qui m'aurait fait la même chose ? Allongé dans son lit de camp, Sergio ne faisait que se poser ces deux questions. Est-il même possible qu'elle y parvienne ? Sa vie n'aurait plus de sens sans elle... Une vie sans elle n'est plus une vie... Autant y mettre fin non ? Non ! Non pas encore... Peut-être...peut-être qu'elle pourra le pardonner...non ? Mais si elle ne l'aimait plus Sergio savait ce qu'il se passerait... La mort est parfois aussi douce que l'amour... Sergio secoua la tête pour se débarrasser de ses pensées sombres qui le suivaient maintenant depuis presque un an. Depuis qu'il l'avait laissé là, blessée, à la merci de ses chacals de la police... Qu'est ce qu'il pouvait s'en vouloir d'avoir fait ça. Mais il n'avait pas eu le choix... Il fallait qu'ils protègent toute sa famille après ce braquage. Il lui avait fallu plus de 4 mois pour mettre tout le monde à l'abri et être sûr que tout allait parfaitement bien et deux de plus pour qu'il puisse tenter de la retrouver. Elle était l'unique chose qui le maintenait à flot après la perte de son frère. Qu'est ce qu'il pouvait lui manquer. Pas une journée ne passait sans qu'il pense à lui. Il se souvenait encore de ce moment, durant le braquage, quand son frère avait appris qu'il sortait avec l'Inspectrice...

*Flashback*

Le téléphone sonna. C'était la Fabrique. Le professeur décrocha.

- «  Pourquoi tu nous as pas prévenu putain ! T'était où bordel ! » l'accusa Denver en criant dans le téléphone.

- « Il est blessé ! Aidez-moi ! »

Helsinki portait Oslo dans ses bras. Il ne bougeait pas, sa tête saignait abondamment... Le professeur resta bloqué devant cette image... Il n'avait pas prévu ça. Les otages n'étaient pas censés s'échapper ! Ni blesser gravement un membre de la bande ! Pourquoi il n'avait pas été là ?! POURQUOI ? Il aurait pu le sauver ! Il était vraiment stupide ! STUPIDE PUTAIN ! Un vrai incapable !

- «  Sergio ? Sergio tu es là ?! »

La voix de Berlin le ramena à la réalité. Combien de temps avait-il passé dans ses pensées encore ? Il réfléchissait trop il le savait ! Il n'y avait qu'avec elle qu'il arrivait à stopper ce flux constant de réflexion. Il sourit en pensant à elle.

- «  SERGIO BON SANG TU DORS OU QUOI !!!! » demanda Berlin, agacé par le silence du professeur.

- « Pardon. Excuse moi j'étais un peu ailleurs... » s'excusa-t-il.

- «  Ailleurs oui ça c'est sûr !!!! Où étais-tu bordel ? Tu devais nous prévenir ! » s'énerva Berlin.

- «  Je...j'étais...disons que j'étais occupé avec un aspect extérieur du plan... » balbutia le Professeur.

- « Un aspect extérieur ? Mais lequel
bordel ? Il n'y en a aucun dans le plan !!! Qu'est-ce que tu as fait Sergio putain ?!!! » s'énerva encore plus le chef de la bande de braqueurs.

- «  Je...Bon voilà j'étais avec...avec une amie » commença-t-il.

- «  Une amie ? Mais bien sûr prends moi pour un con tient ! Une amie ? T'es sérieux là ? ON SE CONNAIT DEPUIS TA NAISSANCE ET JAMAIS TU N'AS LAISSÉ TOMBÉ CE QUE TU FAISAIS POUR UN OU UNE AMIE !!! SERGIO ! JE SUIS TON FRÈRE ! QUE SE PASSE-T-IL ???!!! » lui redemanda son frère en tentant de se contenir comme il pouvait.

- «  J'ÉTAIS AVEC L'INSPECTRICE ! ÇA TE VA COMME ÇA ?!!! » explosa le Professeur.

- «  L'Inspectrice ? Bordel Sergio ! Qu'est-ce que tu foutais avec elle ? » lui demanda Berlin qui se doutait plus ou moins de la réponse.