————— Matin 9h28, cachette de Sergio.
Comme à son habitude, Sergio était sortit prendre son petit-déjeuner dans un coin isolé de Madrid qu'il avait découvert il y a quelques semaines. Précisément à 9h00. Réglé comme une horloge. Cela lui prenait dix minutes pour y aller, cinq pour commander et en ressortir puis encore dix minutes pour le retour, la faute aux petites ruelles sombres sans caméra qu'il se devait d'emprunter au maximum pour ne pas se faire voir. Le Hanoï lui manquait mais il n'avait pas le choix. Il était ensuite rentré par le même chemin que toutes les autres fois. En émergeant d'une ruelle, il avait été doublé par une voiture de pompier, les sirènes hurlantes. Il se dépêcha de rentrer dans sa cachette en faisant un petit détour pour être sûr de ne pas être suivi. Arrivé chez lui, Sergio avait comme à son habitude, regardé les enregistrements des caméras. Et maintenant, il venait de renverser tout le déjeuner qu'il avait acheté mais il s'en fichait royalement à ce moment-là. Sergio se leva rapidement et se dépêcha de se transformer en quelqu'un d'autre. De brun il était devenu châtain clair. Il avait rasé sa barbe et sa moustache et s'était teint les sourcils de la même couleur que ses cheveux. Il mit des lentilles de contacts qui lui faisait les yeux noisettes avec des traces de vert. Ces lentilles étaient spéciales car en plus de changer sa couleur d'iris, elles lui permettaient aussi de ne plus avoir besoin de lunettes. Il se changea et mit une simple chemise blanche et un jean bleu foncé (il ne m'était jamais de jean mais il ne devait pas être reconnu c'était primordial) il passa rapidement son manteau noir sur ses épaules puis attrapa ses faux papiers qui correspondaient à la personne qu'il était maintenant : James Dupont, expatrié français, divorcé et sans enfant, fonction de commercial dans un garage à deux pas d'ici. Sergio attrapa son téléphone intraçable puis sortit précipitamment. L'écran de l'ordinateur était toujours allumé. On y voyait Raquel, au téléphone, complètement paniquée. Sur le deuxième écran d'ordinateur, on pouvait voir les pompiers devant chez Raquel. Dans cet enregistrement, Sergio avait vu Paula. Il avait lu sur les lèvres d'un des pompiers l'hôpital où ils allaient. Hôpital La Paz à Madrid. Qu'était-il arrivé à Paula ? Sergio courrait comme un fou dans les rues de Madrid jusqu'à l'hôpital. Arrivé devant celui-ci, il prit le temps de respirer et de peser le pour et le contre avant d'entrer. Il pouvait se faire arrêter à tout moment, peut-être que c'était un piège à prêt tout. Sergio réfléchit. Non impossible. C'était trop compliqué à faire et puis cela voudrait dire que la police savait qu'il était là et qu'il avait fait posé dans toute la ville des caméras ce qui était impossible, elles étaient les plus discrètes du marché noir. Sergio pensa à Raquel. Le professeur pensa à la police. Sergio décida de ne pas écouter son côté Professeur et d'entrer. Même s'il pouvait se faire arrêter maintenant il s'en foutait. Raquel avait besoin de lui. Il pénétra alors rapidement dans le hall d'entrée et se dirigea vers la secrétaire.
- « Bonjour excusez-moi de vous déranger mais je viens rentre visite à la fille de mon amie, Paula Vicuña. » demanda Sergio en modifiant sa voix.
- « Elle vient d'arriver. Les médecins lui font des analyses. Sa mère est là elle se trouve dans la salle d'attentes de la pédiatrie. C'est au deuxième étage. Suivez les indications. » l'informa la jeune femme en ne quittant pas des yeux son écran d'ordinateur.
- « Bien merci beaucoup madame. » la remercia Sergio en se dirigeant vers les escaliers en évitant soigneusement de montrer son visage aux caméras de surveillance de l'hôpital.
- « Mademoiselle ! » rectifia la secrétaire en le laissant s'éloigner.
Sergio s'excusa d'un signe de la main puis monta quatre à quatre les escaliers jusqu'à l'étage du dessus. Il vérifia l'heure à sa montre, 9h39. Il monta le reste des marches jusqu'au deuxième étage puis, après avoir calmé sa respiration il pénétra dans la salle d'attente en cherchant Raquel des yeux. Elle était assise sur une chaise près de la porte de l'entrée de la pédiatrie et de celle qui donnait sur le service de cardiologie. Elle avait l'air ailleurs. Son visage était pâle comme la mort. Sergio pensa que c'était en partie sa faute. Même s'ils s'étaient réconciliés, sa vie était toujours une suite infernale d'événements douloureux et maintenant sa fille se trouvait ici à l'hôpital. Il s'approcha d'elle lentement. Elle ne sembla pas le remarquer trop perdue dans ses pensées les plus sombres.
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M'aimeras-tu encore ?
Fiksi PenggemarPrologue/Résumé: (ce résumé contient du spoil sur la saison une et deux) Le 21 octobre 2016, un groupe de braqueurs dirigé par celui que l'on appelle le Professeur prennent en otages les 67 personnes présentes dans la Fabrique de la Monnaie et du T...