————— Quelque part en Espagne, 13h52, port inconnu.
Sur le quai vide et désertique, un homme attendait, fixant le soleil avec appréhension. Au loin, un navire approchait. Il avait tout préparé pour qu'elle puisse le retrouver. Il avait téléphoné à tous les hommes sous ses ordres et chacun était à sa place, laissant dans son sillage quelques rares indices pour elle. Il ignorait quand elle se rendrait compte qu'il ne lui avait pas menti sur sa possibilité de le suivre et que jamais il ne l'abandonnerait à nouveau elle et sa famille qui était devenue la sienne à présent.
Maintenant, le bateau était amarré. Il devait monter à bord. Partir. Loin de l'Espagne. Pour qu'elle puisse être libre de le rejoindre sans problème.- « Monsieur. Veuillez monter. Nous devons partir au plus vite avant que les gardes côtes ne remarquent notre présence dans ce port désaffecté. » dit un homme habillé de noir en s'approchant du bastingage, tirant une planche de fortune entre le quai du port et le bateau pour lui permettre de monter.
Il soupira, regardant une dernière fois en arrière avant d'avancer d'un pas. Un seul pas qui le conduisait alors à l'exil, loin de l'Espagne, loin d'elle jusqu'à ce que, enfin, peut-être, elle le retrouve à l'autre bout du monde. C'était un petit pas pour les autres, mais pour Sergio, c'était le plus grand du monde. Rien ne pouvait être plus séparateur qu'un océan. Et là où il allait, ils étaient même plusieurs à le faire.
Sergio monta à bord, suivant l'homme habillé de noir. Il était le dernier ici à devoir partir. Marcus était partis voila déjà six heures et son transporteur l'attendait sur le bateau. Seul restait le livreur d'indice à présent. Insoupçonnable de tout lien avec lui car il était une cellule dormante depuis déjà des années.
- « Nous sommes prêt. Vous devez rentrer à l'intérieur. » dit l'homme en noir avant de retourner au poste de pilotage.
Sergio hocha la tête et traversa le pont du bateau dont le plancher de bois vieilli craquait sous ses pas. Il marcha jusqu'à l'unique porte ouverte et descendit les quelques marches, le menant à un couloir de métal rouillé par le temps. Il avança et toqua à la première porte. Celle-ci s'ouvrit.
- « À Professeur ! Vous voilà ! Suivez-moi je dois vous montrer votre cabine dissimulée. Si un contrôle des douaniers à lieu, vous devrez automatiquement aller là-bas. » expliqua le transporteur en marchant dans le couloir jusqu'à une porte dérobée cachée dans les entrailles plus sombres du bout du couloir, là où les lumières étaient éteintes, ne fonctionnant plus depuis déjà quelques années.
Il ouvrit la porte dans un grincement, laissant entrer celui qu'il pourrait qualifier de « patron » ou de « sauveur » selon les circonstances. Il lui avait évité de tout perdre en lui offrant un travail passionnant bien qu'illégal. Il avait été au chômage pendant des années, ses ressources s'épuisant au fil du temps sans que jamais il ne puisse retrouver un travail le payant suffisamment pour lui permettre de vivre décemment. Bien sûr, il n'avait jamais craché sur un travail fastidieux et le payant très mal mais ils avaient été si rares que même cela était insuffisant. Il s'était retrouvé à la rue sans rien et à présent, il pouvait se permettre d'acheter une maison cash. En toute logique, il ne l'avait pas fait bien évidemment. Cela attirerait trop l'attention. Mais c'était l'idée de cette possibilité qui était importante.
- « Merci. » dit Sergio en entrant dans la pièce.
Une faible lampe s'alluma quand il pressa l'interrupteur. La lumière était faible pour ne pas être détectable de l'extérieur de la pièce mais suffisamment forte pour lui permettre de pouvoir lire sous elle et de voir correctement la pièce qui lui servirait de chambre jusqu'à son arrivée à son pays d'accueil.
La pièce était petite, exiguë et l'espace n'était pas optimisé au maximum mais cela conviendrait parfaitement pour les quelques jours de voyage.
VOUS LISEZ
M'aimeras-tu encore ?
FanficPrologue/Résumé: (ce résumé contient du spoil sur la saison une et deux) Le 21 octobre 2016, un groupe de braqueurs dirigé par celui que l'on appelle le Professeur prennent en otages les 67 personnes présentes dans la Fabrique de la Monnaie et du T...