C'était le grand jour pour Elliot. Absynthe et notamment Billy avaient acceptés grâce à l'intervention de Charlotte qu'il puisse poser un stand pour sa boutique et ainsi proposer un défilé pendant la convention qui se tenait ce week-end. Le brun était dans tous ses états et aussi tendu qu'un string. Cela va de soi, vu tout ce qu'il avait eu à préparer. Heureusement son employée, Ambre était là, disponible, à l'écoute et surtout très productive. Elle lui avait trouvé les mannequins qui allaient marcher sur la grande scène. Il y avait des hommes et des femmes, c'était parfait, en plus ils faisaient tous la taille standard de ses créations. Pas besoin de faire des retouches de dernière minute en catastrophe. Le styliste se doutant qu'il s'agissait d'amis de la demoiselle. C'était bien le cas, mais il fut étonné de découvrir que ses jeunes étaient aussi de réels mannequins. C'était une véritable aubaine, comme ça ils savaient quoi faire. Pas besoin de leur apprendre un minimum à marcher, car il n'avait pas de temps à perdre.
Ambre était assise devant le stand de sa boutique dans l'allée de « soie ». Les différents secteurs ayant tous un nom de texture rappelant le BDSM. La soie, le cuir, le latex, ect... Il était en train de peaufiner les derniers détails pour l'allure de son stand, quand il fini par entendre une voix familière arriver juste derrière lui.
- Non, chéri, le stand de Sweetie est bien dans ce secteur, j'en suis sûr. Soie, c'est pour les vêtements ! disait sa mère sans qu'il ne l'ait encore vu.
- Des vêtements... Tu crois vraiment qu'il confectionne de réels vêtements portables ? intervint son père qu'il reconnu dans l'instant.Sa voix lui glaça le sang. D'ailleurs, même la voix de sa mère lui faisait cet effet. Pâlissant, il commençait à transpirer, ce qui n'échappa aucunement à son employée. Elle était au courant de tout, contrairement à ses amis. Décidant de lui poser une main sur la sienne, pour le faire revenir à la réalité, ce qui le fit sourire tendrement. Elle était vraiment adorable et savait toujours quoi dire ou quoi faire quand tout se cassait la gueule dans la vie du styliste. C'était la meilleure vendeuse qu'il n'avait jamais eu. Pour autant, n'allez pas imaginer qu'il aurait pu avoir des sentiments pour elle. Il ne cherchait personne réellement et ne semblait pas trop savoir ce qu'était les sentiments. Dans la bande, tous devaient s'en doutait d'ailleurs, que Luciole devait être aromantique.
Finalement, il prit une grande inspiration pour faire un demi-tour sur lui-même et faire enfin face aux membres de sa famille oubliée. Posant un sourire des plus crispé sur son beau visage.
- Mère ? Père ? Que faites-vous ici ? Ce n'est pas trop inconvenant pour vous ? demanda-t-il le ton acerbe. Non, il n'allait rien leur laisser passer.
- C'est une convention, alors ça doit être assez respectable pour que tout le monde puisse y assister, non ? demanda la femme.
- Tu n'as pas tort. Mais qu'est-ce que tu crois ? Qu'en Club, c'est l'Enfer sur Terre ?En fait, il avait décidé de ne plus les vouvoyer, pour marquer le clivage entre eux. Ce qui fit tiquer son père, tant mieux. Sa mère, pour cacher sa gêne, fini par rire d'une façon bien trop maniéré pour lui. Ce qui le fit soupirer.
- Nous voulions voir ton monde, fils.
- Ne m'appelle plus comme ça. Tu ne mérites pas de m'appeler comme ça.La rage montait doucement en lui. Pourquoi fallait-il qu'ils se pointent à l'un des jours le plus important de sa carrière et le plus important pour Billy ? Car si la convention marchait, le Maire allait donner son accord pour la renouveler... Il commença d'ailleurs à partir vers la scène, après un mot à Ambre pour lui souhaiter bon courage et qu'il avait son téléphone sur lui en cas de problème.
- Mais ou vas-tu voyons, Sweetie ? Tu ne nous fais pas la visite ? Pour nous expliquer tout ce qu'on ne connaît pas ? essaya d'amadouer la femme qui avait un blond permanenté criard à la place des cheveux.Nouveau soupire de la part de notre styliste.
- Non. Non et non. Je suis en train de travailler figurez-vous !
- Ah oui ? Tu travailles ? On ne dirait pas pourtant, attaqua son père lui-même prit d'un ton froid.
- Si père. Je dois gérer mon stand et actuellement aller mettre en place un défilé pour ma nouvelle collection, qui va bientôt commencer. Mais si cela vous amuse de m'espionner, vous n'avez qu'à me suivre.
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Les bas-fonds du Crimson
Non-FictionL'histoire se forme autour du Club BDSM "Le Crimson Klub", ou l'on suit la vie et les problèmes de la bande d'amis de la patronne. Faisant ainsi voir avec humour et amitié le réel milieu BDSM et pas ce monde fantasmé de dominant ténébreux et soumis...