Épisode 8, partie 3: Léo

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Ce dimanche soir, le professeur de sociologie qu'était Léo avait répondu par l'affirmative à une demande de sortie de la part d'Elliot. C'était presque du jamais vu. Jamais il n'avait partagé une soirée entre « hommes » avec le styliste. Déjà qu'il avait été étonné de son geste pendant les essayages de son magasin. La collection de vêtements l'ayant relativement touché. Il finissait par se demander si Luciole allait bien ou non. Car tout ceci n'était pas habituel. Normalement, il ne faisait jamais rien ce dernier jour de la semaine. Pour se prendre la soirée pour écrire tranquillement, dans le noir, avec un bon thé près de lui, écoutant de la musique. Une véritable soirée de rêve pour lui.

Il avait retrouvé l'excentrique devant le Club. Si le brun avait choisit ce dimanche, c'était car il savait qu'il n'y avait aucun risque de croiser Absynthe dans les murs. Ce soir, elle était dans son appartement, encore coincé à gérer et trier les CV de candidatures spontanée. Elle devait clairement en avoir assez. Mais ce soir, personne ne voulait penser à elle. Surtout que si elle apprenait qu'ils s'étaient vu sans elle... La crise de jalousie n'était pas forcément très loin. Léo se sentait toujours aussi mal par rapport à Charlotte. Il ne voulait pas non plus que ça arrive à Elliot, il ne méritait ça encore moins. N'ayant rien fait de mal et étant très apprécié par la patronne. Les deux avaient surtout envie d'être tranquille, car il était vrai que la brune était un peu envahissante, vu qu'elle aimait le contrôle. Autant sur son Club, que sur ses amis...

Une fois à l'intérieur du Club, ils allèrent tout de même s'asseoir à leur table habituelle. Après tout, pourquoi se cacher s'ils étaient sûr et certain de ne croiser personne. Enfin si, Hiacynthe et les serveurs qui connaissaient leur visage, mais ils savaient de source sûr que personne ne les balancerait. Alors, une fois leur boisson entre leur main, ils restèrent un peu silencieux. En réalité, Léo ne savait pas quoi dire. Vraiment pas. Se revoyant le soir du bannissement de l'avocate. Il avait la peur au ventre, il fallait l'avouer. Se disant qu'il devait sûrement porter la poisse.

Baissant les yeux sur son verre, le blond avait une petite mine. Il ne pensait pas qu'à ce qu'il s'était passer au Club. Il avait ses propres problèmes personnels. Plus le premier semestre de cette année passée, plus il stressait quand il devait faire cours à la classe de Licence 3. Elles étaient gentilles, mais ne savaient pas se tenir.
- Bon, alors, tu va me dire ce qui te tracasse Léo ?, venait de finir par dire Elliot.

Le professeur releva le regard presque en sursautant, tellement il était dans ses pensées. Posant ses yeux bleus sur ceux de son ami. Revenant petit à petit à la réalité.
- Pourquoi penses-tu que quelque chose ne va pas ?
- Peut-être parce que tu as l'air d'avoir la tête de quelqu'un qui vient enterrement son chat ? Vraiment, tu sais que tu peux me parler. Je suis sûrement une oreille plus compatissante que ta meilleure amie. Tu as l'air bien fatigué en ce moment... Tu as beaucoup de travail ?

Le blond souriait tendrement à son interlocuteur. C'est vrai que le styliste était une bonne oreille. Avec un soupire, Léo se passa une main dans les cheveux. En effet, sa semaine n'était pas la plus simple pour lui. Il ne se confiait pas beaucoup à Absynthe, c'était correct. Mais il avait une bonne raison. La plus simple du monde, car il n'avait pas de problèmes en particulier au niveau de sa vie professionnelle. Son boulot de professeur était bien plus qu'une passion, c'était une vocation. Un peu comme Indiana Jones. Ou Robert Langdon. Il se plaisait dans la recherche en Sociologie. De plus, vu qu'il était aussi auteur de romans BDSM, c'était une activité qui lui prenait beaucoup de temps. Pourtant, même si son planning était redondant. Écriture, écriture, écriture et toujours l'écriture. Il aurait peut-être préféré passer ses journées à écrire pendant sa retraite, pourtant, avec les cours qu'il donnait en parallèle, cela ne le gênait guère. S'en trouvant des plus épanoui. Sauf qu'actuellement, depuis bientôt deux semaines, des problèmes s'accumulaient à l'Université pour lui.

Les bas-fonds du CrimsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant