Épisode 12, partie 5 : Absynthe

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Après sa longue visite qui n'était autre que du baby-sitting pour garder Erwann, Absynthe avait pris la décision de l'inviter chez elle le soir-même. Après tout, elle avait bien spécifiée qu'il fallait le soumettre. Quoi de mieux que de le faire après le premier soir de la convention ? Comme une sorte de petite gâterie pour se faire plaisir. C'était ce qu'avait trouvé la dominatrice pour convaincre le patron du Clovis. Pour qu'il se rende compte de l'épouvantable erreur qu'il avait commise. En plus, si elle pouvait se venger, c'était encore mieux. Pas qu'elle voulait vraiment se venger de lui, car il ne lui avait rien fait. Juste... Elle voulait le voir anéanti par son Club.

Oui, Absynthe n'était pas tendre, elle ne pardonnait pas facilement, surtout si on jouait avec le feu comme ça. Car en ne prenant pas toutes les dispositions, Erwann mettait en danger la santé de ses employés. Quand la convention avait fermée ses portes ce soir-là, elle avait cherché Léo, pour lui dire qu'elle allait soumettre ce patron véreux pour une soirée, mais que ça ne voulait rien dire. Elle aurait clairement pu ne rien lui dire. Vu qu'il s'agissait d'un soumis et qu'il n'avait rien à dire là-dessus. Sauf que même si Absynthe et lui s'étaient mit d'accord pour du libertinage, elle ne voulait pas que son ami soit peiné en apprenant qu'elle était aller voir ailleurs une nuit pour quelqu'un d'autre que lui. Sauf qu'elle ne le trouva pas. Cherchant partout, mais rien. Croisant alors son éditeur, elle s'approcha.
- Léo est déjà parti ?
- Oh oui, depuis cet après-midi, il est malade. Je devais vous le dire mais j'ai était trop occupé, je suis désolé.
- Ce n'est rien, je comprends.

Repartant, pour aller à sa voiture, elle sorti son téléphone. Connaissant Léo, s'il était malade, il n'allait pas répondre au téléphone. Dans ses moments-là, il se transformait en petit animal fragile et entrait en hibernation sous sa couette. Alors elle se décida à lui envoyer un message par SMS. Le prévenant donc de la thématique de sa soirée, en lui souhaitant de se reposer. Que s'il ne venait pas du reste de la convention, ce n'était pas grave. Qu'elle passerait le voir après toute cette agitation. Puis, elle se rendit chez elle. Devant absolument tout préparer. Enfin... Surtout, faire le ménage en fait et ranger le bordel qui régnait dans son appartement.

Une fois tout ceci fait, elle put se poser quelques minutes, réfléchissant au repas... Elle avait d'abord pensé à préparer quelque chose d'elle-même, mais elle était vraiment fatiguée et n'était pas la boniche de ce mec en manque de reconnaissance envers les autres. Vu que c'était elle qui tenait les rênes, elle allait l'emmerder jusqu'à la trame. Du coup, elle préféra aller prendre un bain pour se détendre.

Enfin de meilleure humeur, elle choisit sa tenue. Un haut rouge et une jupe crayon noire. Elle n'était pas trop fan des jupes et des robes, mais pour des séances, elle en mettait souvent. Rendant son image encore plus sexy et strict. Surtout qu'elle voulait émoustiller le beau brun, qui avait clairement bandé au début de la journée face à elle. Sûrement qu'il devait l'apprécier...

En dernier préparatif, elle vérifia son frigidaire, pour y trouver, comme prévu, deux Pasta Box, attendant patiemment d'être dégustés. Cela allait à coup sûr agacer son invité.

Vers vingt heures, il sonna à la porte. Lui ouvrant, avec un beau sourire, elle le fit entrer. Il s'était aussi changé, portant une chemise bleue nuit, aux manches remontées jusqu'à ses coudes, avec un pantalon noir. Par contre, il ne portait plus ses nombreuses tresses sur le crâne, il s'était simplement lâché les cheveux. Qui semblait épais et un peu ondulés. Elle le fit entrer et asseoir sur le canapé, lui servant du bourbon pour commencer la soirée. Discutant alors de tout et de rien. Des dialogues sans aucun rapport avec le BDSM. Puis, elle se leva pour aller préparer le repas.

Revenant avec un plateau cloché qu'elle posa sur la table de salon. Elle pouvait alors voir Erwann trépigner à sa place, les yeux pétillants de surprise.
- Vous avez préparé le grand jeu, on dirait ?
- Exactement.

Les bas-fonds du CrimsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant