Épisode 17, partie 3 : Léo

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C'était le début d'une nouvelle semaine et pourtant, notre professeur de sociologie aux cheveux blonds n'était pas des plus sereins. C'était aujourd'hui qu'il avait rendez-vous avec le doyen. Chose qui l'angoissait au plus haut point. Il allait devoir tout raconter à Maddox Ribbs, sur ce qu'il était en train de se passer avec deux de ses étudiantes. Ne voulant alors vraiment pas perdre son emploi pour quelque chose d'aussi... Particulier. Car après tout, on pouvait bien dire que tout ceci était de sa faute. Il n'avait qu'à pas être auteur érotique et pratiquer le BDSM en Club...

Soupirant, il se passa une main dans les cheveux en continuant à faire les cent pas dans la salle d'attente à côté du bureau de Ribbs. C'est alors que ses deux amis finirent par montrer le bout de leurs nez. Ils avaient bien cinq minutes de retard.
- Désolé, c'était un enfer pour se garer, se défendit Nathaniel.
- Mouais, c'est ça. Moi j'y arrive bien.
- Oui, mais toi, tu dois arriver quand il n'y a personne... Les parkings étaient pleins partout.

Il soupira une nouvelle fois, croisant les bras et voûtant le dos, de plus en plus désemparé. Nikolaï s'approcha de lui pour poser une main rassurante sur son épaule. C'était une gentille attention qui lui allait droit au coeur. Depuis le karaoké, le trio s'était vraiment rapproché. Une aubaine pour le professeur. Alors certain qu'il pouvait vraiment compter sur eux.
- Il est comment ton doyen, là ? finit par à son tour questionner le russe.
- Euh... En fait... Comment dire, il est... Un peu comme toi physiquement... Et... Comme Nathaniel mentalement.

L'auteur ne put que rougir en voyant les deux relever les yeux vers lui, d'un air interrogatif de jeunes chiots. C'était amusant et attendrissant à la fois.
- Ah bon ? Mais comment ça ?
- Je ne serais pas vraiment te l'expliquer, Nathaniel. Je ne l'ai pas rencontré tant que ça... C'est pas avec lui que je vais faire du karaoké, hein.
- Oui, pardon...

Tous finirent par commencer à angoisser, se disant que peut-être ce doyen était des plus sévères. Alors quand la porte du bureau s'ouvrit sur un grand homme massif mais très beau, avec les cheveux plaqué en arrière, noué en queue de cheval de couloir noire avec une barbe bien taille poivre et sel, tout le monde se figea.

En le regardant de plus près, Léo constata qu'il avait raison, sans les cheveux noirs, il ressemblait à Nikolaï, avec la mine un peu plus fine.
- Léo, entrez donc ! Oh ? Je pensais qu'il n'y aurait que vous avec ses jeunes étudiantes. Elles vont arriver après vous, pour que nous puissions discuter avant.

Le doyen les fit rentrer et chacun resta debout, sauf bien évidemment Ribbs et pour le coup, Nikolaï qui choisi de s'asseoir dans un fauteuil confortable, en prenant une position patiente mais stricte.
- Que ce passe-t-il donc avec ses deux jeunes filles ? Un problème de note ? C'est rare de votre part, je pensais que vous hypnotisiez nos têtes blondes, haha, tenta-t-il de plaisanter.
- Il ne s'agit pas de cela... En réalité...

C'est à ce moment-là que la secrétaire appela pour prévenir que les étudiantes étaient là. Celles-ci finissant par entrer à leur tour. Elles avaient le sourire aux lèvres, mais se figèrent devant le groupe d'hommes, ne comprenant pas.
- Alors ? Pourquoi sont-elles ici, Monsieur Renard ? enchérit le doyen, en l'appelant cette fois par son nom, ce qui fit frissonner de stress Léo.
- Elles...

Il ne put parler plus. Annabelle le fixait avec un sourire adorable mais un regard qui voulait absolument tout dire. Il était terrifié. Il tenait bien trop à son travail. De plus, il voyait Véronica commencer à se pincer certains endroits du bras, pour activer des nerfs et avoir les yeux humides de larmes... Il était... Fichu.
- Il se trouve que ses deux filles font chanter votre professeur sans retenu.

Quoi ?
C'était Nikolaï qui avait finalement prit la parole, sous le choc visible du professeur de sociologie. Ses mains tremblaient, et ses yeux s'étaient écarquillés, regardant encore le sol, surprit.
- Je m'appelle Nikolaï Melkinov, un ami, je suis venu en soutien pour plaider sa cause. Comme vous le voyez, Léo n'est pas dans la possibilité de vous répondre avec ses jeunes filles près de lui.
- Bien mais... Auriez-vous des preuves ? Et chanter dans quel sens ?

Les bas-fonds du CrimsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant