Priceless'Girl

Chapitre 45

Sirène hurlante, un véhicule s'arrête dans un crissement de pneus juste en bas de l'immeuble.

Non ?

Mon sang ne fait qu'un tour quand Adam se lève pour aller vérifier ce qu'il se passe. Il s'approche du bord et jette un œil en bas avant de lancer presque amusé :

— J'espère que tu as prévu les parachutes, car ils viennent clairement pour nous.

Je perçois de plus en plus nettement les pas lourd dans l'escalier de secours, et essaye de trouver une solution autour de moi, mais je reste bloquée sur le fait que nous risquons sans aucun doute d'être arrêtés. Adam revient à mes côtés quand j'entends crier derrière lui:

— Pas un geste !

Les mains de mon complice se lèvent au-dessus de sa tête et m'invite d'un signe de la tête à faire pareil. Pas le moins du monde stressé, il arbore un sourire taquin alors que je suis pétrifiée de la situation dans laquelle je nous ai mis, non consciente qu'une telle chose aurait pu arriver.

— Retournez-vous doucement! ordonne l'un des agents de police d'un ton menaçant.

Adam me fait un clin d'œil apaisant avant d'exécuter les ordres sous les yeux médusés des hommes qui l'ont très probablement reconnu.

— Nous avons reçu un appel nous informant que deux individus se seraient introduits illégalement sur une propriété privée, qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

Mon acolyte tourne son attention vers moi, clairement intéressé par la réponse que je pourrais donner.

— Je... je suis désolée je ne savais pas que... enfin si, mais nous n'avons rien cassé, nous voulions juste, enfin...

Je bafouille et perds tous mes moyens quand Adam vient à mon secours :

— Nous ne savions pas que cela était illégal, nous cherchions simplement un coin tranquille pour diner en amoureux sous les étoiles, rien de plus, ment-t-il avec tant d'aisance que cela en est troublant.

L'un des policiers semble compréhensif quand l'autre reste totalement insensible voir même content de sa prise.

— Vous avez commis un délit je vais donc vous demander de me suivre au poste.

L'agent nous énonce nos droits et nous les écoutons sans résistance jusqu'à ce que je pose le pied sur la première marche de l'escalier. Le cocktail vertige-stress me tétanise et la vitesse à laquelle je descends tape visiblement sur le système du plus impatient.

— Avance ! hurle-t-il sans ménagement croyant que je contre son autorité.

— Elle a le vertige ! grogne Adam clairement énervé qu'il me parle sur ce ton.

Échauffé, l'homme de loi sort de son dos une paire de menottes pour marquer son pouvoir sur lui et l'enchaine avec récréation sous le regard impassible de mon protecteur.

— On ne joue pas la comédie avec moi, si elle a pu monter elle saura descendre, et avec en prime de jolis bijoux aux poignets.

L'autre agent est appelé à faire pareil sur moi et me prend par le coude pour m'obliger à descendre, ce que je fais avec moins de difficultés que je ne l'aurais cru. Aidée par l'adrénaline qui coule dans mes veines.

Nous nous retrouvons à l'arrière du véhicule de police côte à côte, avec de jolies paires de bracelets sur les bras. Moi la fille qui n'a jamais rien volé, pas même un bonbon sur un étalage. Moi qui n'ai jamais téléchargé de films, conduit au-delà de la limite de vitesse, eu de contraventions, ni même fais l'amour, je me retrouve embarquée et traitée comme une criminelle.