Priceless'Girl

Chapitre 31

Il presse la chaire de ses cuisses entre ses doigts à la vue de mes jambes dénudées comme pour refreiner un geste répressible qu'il pourrait vite regretter. Mais son ENORME égo à besoin d'être convoité pour nourrir un peu plus sa fierté tout comme je m'entête à vouloir contrôler ces pulsions qui me submergent. C'est à celui qui cédera le premier, qui faiblira devant l'attirance de l'autre et je compte bien lui résister.

— Que veux-tu faire maintenant ?

Sa voix grave tressaute, trahissant son impatience, et ses yeux me visent sans lâcher prise. Je détourne le regard faignant l'indifférence de ses irrésistibles iris verts posés sur moi et bois une gorgé de mon verre d'eau posé sur la table basse alors que je n'ai pas soif avant de lui répondre, les yeux toujours rivés sur ce qui doit être du cristal.

— J'aimerai faire un jeu.

Ma voix est trop basse et trahit mon manque d'assurance.

— J'imagine que ce n'est pas celui auquel je pense...

La sienne est posée, assurée avec une touche d'humour. J'ignore difficilement son allégation qui vibre au creux de mon ventre et change de position pour essayer de me mettre à l'aise.

— Une sorte de quizz sur nous pour mieux se connaitre. Chacun pose une question simple sur l'autre, interdiction formelle de mentir et on n'a le droit qu'à trois vétos.

Il lève les yeux au ciel et balance la tête en arrière en soufflant son ennuie :

— Véto.

— Il ne t'en reste plus que deux, fais-je remarqué d'une voix enjouée.

— Très bien je commence, quand as-tu eu un orgasme pour la dernière fois ? demande-t-il pour représailles.

Honnêtement même en ayant essayé plusieurs fois de me faire du bien je ne suis jamais arrivée à ce résultat. Bon ok je n'y ai pas vraiment mis du mien non plus, il faut croire que je n'arrive pas à m'exciter moi-même et trouve ça ridicule de toute façon... Bien sûr, je ne veux pas qu'Adam l'apprenne :

— Véto...

Il me nargue de son sourire satisfait devant mon expression rancunière.

— Égalité ! Je sens que ce petit jeu va me plaire finalement, envoi-t-il ravi tout en mordant sa lèvre inferieur.

Je me perds sur cette dernière et imagine mes dents pincer la pulpe de sa bouche pour faire taire son insolence. Mais mes pensées dérivent au souvenir de sa langue caressant la mienne... Non ! Je le chasse de mon esprit en secouant la tête et continue pour ne pas perdre le cours de mes questions :

— Qu'elles sont tes trois passe-temps favoris ?

— Faire la fête, dépenser sans compter et prendre mon pied... répond-t-il sans avoir besoin de réfléchir.

Nous n'avons décidément rien en commun en plus de vivre sur deux continents différents, mais je n'abandonne pas. Il doit bien y avoir un terrain d'entente entre nous malgré nos différences, quelque chose qui nous fasse oublier nos désaccords. Nos seuls points communs connu pour le moment, sont notre goût pour le rythme, et le fait que nous soyons seuls lui et moi.

— Qu'elles sont les tiens ? me questionne-t-il à son tour.

— Danser, étudier et...

— Étudier n'est pas un hobbit pour le commun des mortels. Fais un effort...

— Sauf si tu trouves ce que tu étudie passionnant.

— Foutaises, le troisième ?

— Faire du bénévolat dans les refuges pour animaux.