Priceless'Girl

Chapitre 20

Le trajet se passe dans le silence le plus complet. Dix minutes plus tard, Adam me fait passer le pas de la porte de son appartement. Il me dépose au pied d'un lit et sort de la pièce pour aller chercher une trousse de soin. Il revient en tirant la chaise du bureau au passage et la place au niveau de mes jambes.

— Je peux regarder ? me demande-t-il en s'asseyant.

J'acquiesce de la tête et lève légèrement les jambes. Il les prend avec précaution et les fait reposer sur ses genoux avant d'examiner mes plaies.

— Tu survivras mais tu as du verre incrusté un peu partout, dit-t-il l'air impassible,

Il se munit de la pince et retire soigneusement chaque éclat de mes pieds et genoux, les jetant au fur et à mesure dans la corbeille à papier. Ma peau tressaille sous ses doigts chaque fois qu'ils effleurent une nouvelles partie de mes cuisses. N'étant pas habituée d'être touchée à cet endroit par une autre personne que moi.

— Comment tu te sens ? demande-il d'une voix monocorde.

— Sale et blessée... avoué-je sans philtre.

— Ma salle de bain est à ta disposition.

— Je ne pense pas que cela suffira mais ça aidera surement, merci...

Je lui souris reconnaissante et croie déceler un soupçon de culpabilité sur ses traits, malgré qu'il ne se soit pas encore excusé pour son comportement.

— Il faudrait que tu retires le reste de l'imper que je voie tes bras.

Je le regarde perplexe sans bouger, me demandant pourquoi je devrai lui faire confiance, c'est vrai au fond il ne désire de moi que la même chose que mon assaillant, mais légalement. Je ne compte pas beaucoup plus à ses yeux.

— Pourquoi tu es venu à mon secours ?

— Pourquoi ?! parce que je n'aurai pas voulu être accusé de non-assistance à personne stupide et bornée, se mettant volontairement en danger.

— Tu insinues que j'ai cherché ce qui m'est arrivée ?!

— Je ne sais pas, si je dis oui tu comptes te jeter par la fenêtre pour t'enfuir ? (lance-t-il avec sarcasme) Et pour info, nous sommes au dernier étages donc autant te dire que cette fois personne ne te sauvera.

Je lui lance mon regard le plus hargneux mais ne releve pas, bien trop faible pour cela.

— Ce que je voulais te demander en réalité c'est... est-ce que s'il m'avait violé tu serais là à me soigner ? Adam stoppe son geste et me toise légèrement irrité.

— Non je t'aurai laissé crever dans la rue... et peut être même que j'aurai participé qui sait... Bon sang mais tu me vois vraiment comme un monstre !

— Désolée, non, j'essaie juste de comprendre...

Je pose ma main sur mon front comme si cela pouvait soulager mon mal de tête.

— Tu réfléchis trop. C'est pour ça que tu à mal au crane. Arrête un peu de te prendre la tête et essaie de vivre l'instant présent et de te réjouir de tout ce qu'il t'offre de bon.

— La seule fois où je n'ai pas réfléchi c'était il y a une heure et regarde-moi.

— De toute façon la question ne se pose plus, je fais avancer ton vol à demain.

— Quoi ?!

Je comptais rentrer de toutes façon, mais ça façon de prendre les devants me dérange.