Priceless'Girl

Chapitre 56

Du plat de ma main, je lisse la peau douce de ses flancs jusqu'à oser gravir les muscles fermes de ses fesses. Je les agrippe et les pousse à se rabattre au plus près de moi. Mon ventre se crispe, hâtif de le sentir à nouveau. Il n'y a rien de plus excitant et concret que d'être touchée par le désir qu'il a pour moi. Éprouvée, je cherche le chemin vers son érection pour augmenter un peu l'allure. Pressée par le souvenir de ce qu'il m'a fait ressentir la nuit dernière, et encouragée par mes hormones en ébullitions.

J'enroule mes doigts autour de lui, tout en plantant mon regard dans le sien et commence à bouger timidement ma main. Son front retombe sur le mien quand il geint, frappé par le plaisir que je lui assène et qui décuple le mien au passage. Je le veux, encore plus qu'hier, et moins que demain.

À bout, il écarte la dentelle de ma culotte et n'attend plus pour me pénétrer en une fois. Il étouffe un cri quand je ne peux retenir le mien. La douleur est sourde, brève, et s'éloigne rapidement pour laisser place à l'excitation. Je le sens me combler entièrement, sensuellement, ne bougeant plus durant plusieurs délicieuses secondes où il m'embrasse sans relâche avant de se retirer puis replonger plus profondément, encore et encore.

Le feu dans mon ventre parcourt mes veines à mesure de ses coups de reins. Nos membres tremblent, impatients d'être libérés de cette pression aussi étouffante qu'étourdissante à l'attente de son apogée, qui ne met pas très longtemps à arriver. Je m'ouvre totalement à lui et me perds inconsciente dans un orgasme plus puissant que le dernier.

Il me refait l'amour sous la douche puis dans le salon, rattrapant à une vitesse folle mon inexpérience. Nos êtres fusionnent à chaque occasion et de toute sorte de façon. Incapable d'éviter de nous toucher, nous mordre, nous griffer sous cette intensive attraction. Nous explorons chaque partie de nos corps et leurs limites, tout en développant de nouvelles sensations.

La matinée se déroule à une vitesse folle. Il n'y a plus de règle ni de contrainte. Juste deux personnes éperdues qui jouent à chat dans leur château fort et s'amusent de leurs émotions de la meilleure des façons. Courant après le temps qu'il nous manque et nous manquera une fois séparé.

Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse de ma vie. Je n'ai besoin de rien sinon de lui.

A cette pensée, je me rends compte que je n'ai pas rallumé mon téléphone depuis l'aérodrome, et à quel point Alix et mes parents doivent m'en vouloir. J'écarte cette idée de ma tête immédiatement et refuse de me laisser envahir par cette vague de culpabilité pour le moment. Je veux continuer à vivre l'extase tant qu'il m'en est davantage possible et essuierait le mal que j'ai pu causer plus tard.

Affamés de nourriture cette fois, nous mangeons un délicieux repas sorti de notre frigo bien garni. Celui-ci, est accompagné du meilleur des vins qu'il m'ait été de gouter, à moins que ce soit le bonheur que je ressens qui le murmure à mes sens. Nous discutons de nous, de nos vies respectives, en évitant de parler de demain, gardant nos pensées secrètes sur le sujet jusqu'à ce que l'un de nous brise le silence :

— ­Qu'est-ce qui te préoccupe ?

Je le regarde me dévisager, hésitant un moment à lui dire le fond de ma pensée. Mais je me rappelle alors que ce qui fait le charme de notre relation est notre capacité à être honnête, quoi que cela puisse faire à l'autre.

— J'ai peur de ne plus jamais ressentir ça avec qui que ce soit.

Mes yeux se perdent dans les siens et ma voix se noue en lui ouvrant mon cœur. Il fronce les sourcils, comme s'il regrettait d'avoir posé cette question.

— Et moi, que tu le puisses...mais ce ne serait que purement égoïste, lâche-t-il avec une touche d'ironie.

Voilà pourquoi je n'aime pas lui mentir, parce qu'il ne m'épargne pas, et c'est exactement ce que je veux. Qu'importe le sentiment qu'il m'inflige, il est vrai, puissant, palpitant. Il ne fait aucune promesse qu'il ne tiendra pas et je préfère ça.