Priceless'Girl

Chapitre 36

Ndlr: Bonjour à tous!  Je poste un petit chapitre de transition, n'ayant pas beaucoup de temps pour écrire en ce moment... Je ne sais pas si je le laisserai dans la version finale car je le trouve superflu, mais promis le prochain avancera l'histoire ;) . Merci à tous pour vos lectures <3

***

Après deux heures à sillonner les routes, nous arrivons justes avant le crépuscule sur le pont de Brooklyn pour rejoindre l'île de Manhattan. Le ciel est teinté d'un roux flamboyant, et le soleil repeint la ville de ses apaisantes lueurs dorées, rendant la circulation dense et oppressante bien plus supportable. Adam ralentit pour profiter de la vue grandiose sans que je ne desserre mon étreinte pour autant, je me sens si bien...

Quand nous rentrons dans l'assesseur de son appartement, j'ai la sensation que mes muscles vibrent encore et que ma tête est engourdie. Tous deux adossés à la paroi, je lève le nez vers Adam qui est déjà tourné vers moi et m'observe en silence. Je ne peux m'empêcher de lui sourire, béate de l'euphorie que m'a procuré cette journée et de cette complicité naissante entre nous. Il me rend le sourire le plus radieux qu'il m'ait été de voir sur son magnifique visage avant de sortir :

— Je suis jaloux que ma moto t'ait fait autant d'effet.

Ce n'est pas la moto en soi, mais celui qui m'a conduite à faire toutes ces choses et fait palpiter le cœur à cent à l'heure. Nos épaules se touchent et sa main frôle innocemment la mienne. Ce simple contact m'électrise.

— Encore merci.

Ces mots traînent dans ma bouche tant je lui suis reconnaissante avant que mes doigts ne tressautent et caressent les siens impulsivement.

— La journée n'est pas terminée...

Il se place face à moi, prend ma main sans crainte et la porte à ses lèvres. Il y dépose un baiser aussi brut que spontané qui m'envoie une décharge en plein cœur au moment où la porte s'ouvre.

Une fois rentrée à son appartement, Adam rallume son téléphone et est assaillie de notifications. Il s'excuse et part s'isoler dans son bureau afin de régler quelques affaires en omettant de me donner le planning de la soirée. 

Exténuée physiquement et émotionnellement, je l'imite et disparais dans la chambre qui est temporairement mienne puis m'étale sur le matelas le plus confortable du monde. Je n'ai qu'une envie, restée coucher là dans ce lit, à regarder le plafond. Clore mes paupières et laisser ces frais souvenirs orchestrer mes rêves. Je sens ma conscience s'évader peu à peu lorsque Adam la rappelle brutalement en frappant deux coups à la porte entrebâillée, puis entre sans ma permission.

— Je te réveille ? demande-t-il sans la moindre gêne.

— Non, je fermais juste les yeux un moment.

— Il vaudrait mieux, car nous sommes attendus.

Et merde... j'aimerais tellement ralentir et faire une pause, ce mec ne redescend jamais, il doit carburer à la coke pour être aussi en forme.

— Tu vis toujours à ce rythme, ou ce sort m'est réservé ?

— Tu auras tout le temps de te reposer de tes journées vides quand tu retourneras dans ta campagne, mais pour l'heure tu dois suivre sans discuter, ironise-t-il.

Il me tend avec aplomb, un verre de jus de fruits et deux pilules.

— Je ne prends pas de drogue.

Je lui réponds sèchement désappointée qu'il tente de m'en proposer.

— Ce sont des vitamines, idiote... souffle-t-il en haussant un sourcil.

Son air hautain et sa façon de me rabaisser ne justifie pas mon jugement hâtif ce qui m'agacent. Je lui retire froidement des mains les gélules jaune et blanche et les avalent d'un trait avant de boire le verre cul sec. Je me lève sans un mot, et le contourne en direction de la porte quand il me bloque en enroulant son bras autour de ma taille.