Ma frustration est à son comble, comment peut-il arriver à me faire ressentir tant d'émotions contraire en l'espace de quelque secondes...
— Je le hais, pensais-je sur l'instant.
Si lui arrive à être complétement détaché, c'est loin d'être mon cas. Je pense que chaque baiser devrait être sincère, authentique et éprouvé. Fidèle aux sentiments que l'on ressent pour l'autre. Je ne dis pas que j'aime Adam loin de la, mais je ne peux renier l'attirance que j'éprouve lorsqu'il m'embrasse, me touche ou par sa simple présence. Je suis incapable de dissocier plaisir et sentiment. Ce ne peux pas être que purement physique. Ou peut-être que si... ?
Je n'ai jamais ressentis cela pour personne alors que je le connais à peine. Les deux seules relations sérieuses que j'ai eu ne m'ont jamais données envie de me surpasser, de me réinventer, elle n'ont eu d'effet que de me renfermer un peu plus sur moi-même. Avec Adam c'est tout le contraire je me sens plus libre plus ouverte et découvre un aspect de ma personnalité que je ne connaissais pas et n'avais jamais cherché à découvrir. Enfin quand il ne me pousse à me rapprocher pour ensuite s'enfuir...
Haletante et complétement paumée, je décide de trouver une salle de bain sur le champ pour m'isoler et me calmer. Mais en voyant le père d'Adam dans le couloir je préfère suivre l'homme portant un plateau remplit de coupe de champagne se dirigeant vers le jardin de la propriété. Je regrette mon choix d'être venue ici alors qu'il aurait été plus agréable de marcher sur Broadway avec des chaussures remplies d'aiguilles.
La grand-mère d'Adam m'intercepte en plein élan avec sa petite voix fluette est très aigue :
— Ma chère ! Adam n'est pas avec vous ?
— Non, il a du aller quelque part... avec quelqu'un.
Mon improvisation est pitoyable mais je la compense par un sourire.
— J'espère que mon fils ne vous a pas effrayé, lui et Adam ne s'entendent plus depuis que Enolla est décédée.
J'ignore qui est cette femme mais comme je suis sensée être fiancée à Adam, je feins de le savoir en acquiesçant de la tête l'air affectée.
— Elle et mon petit-fils étaient très proche, tellement que leur relation était presque fusionnelle. Quand elle est partie, Adam n'a plus jamais était le même et mon fils n'a pas eu la force d'assurer son rôle de père. Alors ils se sont éloignés jusqu'à ne plus se reconnaitre.
— C'est triste...
— Oui mais vous êtes là aujourd'hui et lui aussi... sourit-elle les yeux remplis de reconnaissance, ... et quelque chose me dit que c'est grâce à vous.
Sa gratitude me touche et finalement je ne regrette plus d'être venue. Enfin jusqu'à ce qu'elle ouvre à nouveau la bouche et échange son ton joyeux avec un bien plus effrayant :
— En revanche, si vous en avez après son argent ou que vous venez à lui faire du mal je vous arrache les yeux et m'en fais un collier, c'est compris jeune fille ?
Je reste estomaquée, les yeux écarquillés. L'image de mes deux globes oculaires montés autour de son cou me rebute et colle à mon esprit.
— Oui madame, répond-je crispée avant qu'elle ne me quitte sur un large sourire entendue.
Une fois cette dernière hors de ma vue, je sors et me rue sur le serveur pour lui subtiliser discrètement une des flutes de champagne quand on me la vole subitement des mains à mon tour.
— C'est mal élevé de boire avant de trinquer à la santé de l'hôte, sors Adam avant d'avaler une gorgée de mon élixir.
— J'oublié que j'avais à faire au roi des bonnes manières, envoyé-je avec sarcasme, mais il est tout aussi impoli d'abandonner une fille que l'on vient juste d'embrasser par surprise.
— Je voulais te laisser le temps de cogiter histoire que tu t'en remettes, se moque-t-il.
Je le fusille du regard, ok je ne suis pas la fille la plus spontanée qui existe mais quand même.
Je lui reprends des mains mon verre et le lève pour en boire tout le contenue avec hostilité. Quand je remarque les personnes autour de nous prendre un air choqué en me voyant faire. J'oublie presque que mon cavalier est une star internationale épiée par nature.
— Désolé, je ne voulais pas te faire mal voir.
— Tu ne pourrais pas me faire plus mal voir que ce que je le suis déjà aux yeux de toutes les personnes présentes ici. Ils sont attirés par le scandale cela leurs fait des sujets pour jacasser entre eux. J'ai arrêté de me prendre la tête et préfère les divertir.
Adam se dirige vers les tables garnies de nourritures à quelques pas de nous. Il y reprend deux coupes de champagnes et revient en m'en tendant une. Je l'accepte sans rechigner.
— Bienvenue au club des parias! trinque-t-il en buvant le verre cul sec avant de m'inviter d'un signe de la tête à l'imiter.
Je sors un rire étouffée et le suis alors qu'il n'est pas dans mes habitudes de me donner en spectacle. Mais après tout, je ne connais personne ici et je n'aurai plus à les revoir.
— Adam ! nous interromps une voix masculine.
— Julian, répond froidement Adam.
— Je ne m'attendais pas à te voir, dit-il amèrement dans son costume guindé. Tu es venu gâcher la fête ?
— Non pas aujourd'hui, ironise Adam, je suis venu vous présenter Oriane, ma fiancée. annonce-t-il.
L'homme rit sournoisement:
— Je m'y attendais pas à celle-là... Si tu veux bien m'excuser, j'ai mieux à faire que de te donner plus d'attention que tu n'en n'as déjà, termine Julian en prenant les voiles avec ses grands airs tout en m'ignorant au passage.
Décidément, je ne suis pas la bienvenue, mais le plus triste c'est qu'Adam l'est encore moins dans sa propre famille. Je prends conscience à ce moment précis de la chance que j'ai d'en avoir une comme la mienne. Adam a beau être riche et célèbre, je ne l'envie pas le moins du monde. J'imagine que ses mensonges ne l'ont pas aidés, dont celui où je fais partie, mais malgré tout je mérite du respect en temps qu'être vivant et victime collatérale.
— Ta famille est charmante! lâché-je sans retenue.
Mon sarcasme le fait rire :
— C'est mon frère ainé, j'avoue avoir pris plaisir à le rabaisser un paquet de fois.
— Ça n'a pas du suffire. Il a l'air d'être toujours aussi haut perché ! L'avantage, c'est que tu parais légèrement moins nombriliste et insensible à côté d'eux, le taquiné-je d'un air espiègle.
Il lève les sourcils et sourit satisfait en mordant sa lèvre inferieur de ses dents immaculées.
— Cela voudrai-t-il dire que je remonte dans ton estime ?
— Tu peux très vite redescendre aussi, ne t'enflamme pas.
Il s'avance essayant de me séduire, je recule et bute contre le tronc du vieux saule pleureur.
— Tu ne peux plus m'échapper.
Il s'approche encore et baisse la tête afin que ses yeux de serpent sournois n'aimantent les miens. Je me force à détourner le regard alors que mon corps se liquéfie. Enjoué, il lève la main et entremêlent lascivement ses doigts dans mes cheveux afin de dégager mon visage. Je résiste à me laisser bercer par la chaine de frisson qu'il entraine et qui engourdit peu à peu mon esprit. Je n'ai pour seul barrière que de fermer les yeux, quand le tintement du cristal me libère de son influence.
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Priceless'Girl
RomanceOriane, jeune fille calme, sérieuse et sans histoire voit sa petite vie si bien rangée s'écrouler le jour où sa meilleure amie décide de lui offrir le pire des cadeaux d'anniversaire. Afin de retrouver une vie normale, elle devra se rendre à New Yo...