Priceless'Girl

Chapitre 34

Choquée, il me faut plusieurs secondes pour réaliser que je suis dans un avion en plein vol, et plusieurs autres pour me demander comment et pourquoi je suis là.

Je jette un œil au hublot et suis prise d'un haut le cœur en voyant l'altitude à laquelle nous sommes. Je n'ai jamais eu peur en avion, mais le côté imprévu de la nouvelle, cumulé au fait que je suis dans ce qui s'apparente être un mini bus avec des ailes, me transit d'effroi. 

J'observe rapidement l'engin tremblant qui, au vu de sa taille, n'a presque rien à cacher. Je me trouve au centre de l'appareil, sur l'un des six sièges qui m'entourent. Le cockpit est ouvert face à moi et je peux y voir le pilote se tourner dans ma direction pour me saluer gentiment de la tête. Je l'imite machinalement avant de me retourner et trouver Adam debout à l'arrière de l'appareil. Je lance un regard hargneux sur celui à cause de qui je suis ici, avant de baisser les yeux sur sa tenue.

Il porte un harnais de sécurité relié à un grand sac dans le dos et des lunettes de protection transparentes qui m'indiquent clairement son intention de sauter en marche de cette avion, par la grande porte sur sa gauche.

Terrifiée à cette idée, je descends les yeux sur mon buste et prend conscience que moi aussi je porte le même harnais que lui. Mes mains touchent les épaisses anses qui reposent sur mes épaules.

— Oh non ! Certainement pas !

— Surprise ?!

— Terrifiée oui ! c'est le... genre de surprise qui se demande avant ! bafouillé-je en criant.

— ­Tu n'aurais jamais accepté, ricane-t-il en me voyant perdre les pédales.

— C'est clair oui ! je fronce les sourcilles pour marquer l'évidence de ces propos.

— Je ne te forcerai pas à sauter, je te donne simplement l'opportunité de pouvoir faire la chose la plus déjantée que tu souhaitais faire, mais que tu n'as jamais osé tenter. Et la faire, là, maintenant, avec moi.

J'ouvre grand les yeux, Abasourdie par sa folie et son énorme manque de tact.

— Tu es... complétement fou à lier.

Je lui déballe le fond de ma pensée, me fichant totalement de ce qu'il peut en penser. A cela, il prend un air surpris et amusé à la fois, sûrement pas habitué que l'on lui parle de cette façon je suppose.

— Je prend ça pour un compliment, se vante-t-il.

— Et bien ce n'en est pas un !

La voix du pilote surgit des haut-parleurs donnant un coup de fouet supplémentaire à mes nerfs déjà surmenés. Ce dernier nous indique la température extérieur, l'altitude à laquelle nous sommes ainsi que l'autorisation de sauter.

— Tu as dix secondes pour te décider, m'annonce Adam.

— C'est non ! assuré-je en appuyant sur le dernier mot.

— Neuf...

— Tu es sourd ma parole !

— Huit...

— ...

Je bout intérieurement comment peut-il croire que je vais accepterer sans même y réfléchir ?!

— Sept...

— Je t'avais dit que c'était une des choses les plus folle que j'aimerais avoir le cran de faire un jour, mais pas là, pas maintenant, j'en suis incapable...

Je m'interromps. Le fait de m'entendre dire que je suis incapable de le faire me blesse, et noue douloureusement ma gorge.

— Six...