Chapitre 21

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Adam m'aide à me rendre dans la salle de bain. Une fois seule, je traine mon corps sous la colonne de douche et laisse l'eau tiède couler un moment sur mes sombres pensées, J'évacue mes larmes et lave une fois pour toute ce traumatisme, car ce sale type n'aura jamais plus que cela de moi.

Je prends le pyjama en soie gris qu'il m'a déposé sur la commode, et caresse le tissu particulièrement doux entre mes doigts en regardant la pièce et ses objets luxueux autour de moi. J'enfile le boxer en guise de sous vêtement et le haut boutonné à manche longue qui arrive sous mes fesses, mais abandonne rapidement le pantalon qui, (bien trop large), tombe instantanément à mes pieds.

Je déverrouille la porte, l'ouvre en grand et tombe nez à nez avec Adam, adossé contre le mur d'en face. Il me surprend au point de me faire sursauter.

— Ce n'est que moi, me rassure-t-il.

Lui aussi doit sortir de la douche car ses cheveux sont humides et son corps luisant. Il ne porte qu'un bas de pyjama noir ce qui me fait penser qu'à nous deux nous faisons la paire.

Je me demande combien il y a de salle de bain dans cet appart.

— C'est une habitude chez toi de surprendre tes invités après leur douche ?

— Seulement ceux qui ne portent pas de pantalon... s'amuse-t-il en lorgnant mes jambes, un sourire charmeur esquissant ses lèvres qui ne me laisse pas indifférente.

— Il était trop grand... souligné-je en tirant sur le tissu pour couvrir un peu plus ma peau.

— Je vais t'en faire livrer un neuf...

— Non ! Ça ira très bien je te remercie, enfin si ça ne te dérange pas que je sois dans cette tenue? demandé-je bêtement.

— J'ai horreur de voir des jambes se balader nue dans mon appartement, surtout lorsque je ne peux pas les porter autour de ma taille, plaisante-t-il à moitié.

Son allusion, m'allume jusqu'à ce que j'imagine le nombre de jambe qui lui sont passer dessus.

— Il te va mieux qu'à moi en tout cas, j'ai horreur de porter ses hauts à col. Ajoute-t-il en croisant les bras contre son torse.

Distraite, je réponds directement à ses pectoraux gonflés :

— Merci.

Je secoue la tête.

Mon manque d'expérience est navrant...

Je m'adosse contre le mur juste en face de lui, plie la jambe et pose le pied contre le mur. Laissant la soie remonter à la naissance de ma cuisse puis croise les bras pour imiter sa posture. Il me dévisage hésitant, comme quelqu'un qui n'arrive pas à se décider entre manger un fruit ou un pot de glace.

— Tu devrais aller te reposer, ton vol est à sept heures demain matin, sort-t-il enfin en baissant la tête.

Cette nouvelle me refroidit. Je sais que cela serait la meilleur chose à faire, pourtant je n'en ai pas envie. Je ressens au plus profond de moi une étincelle qui m'incite à me laisser embarquer dans cette histoire sans en connaitre la trame et à en découvrir la fin quelle qu'elle soit. Cette fois je n'abandonnerai pas comme je le fais à chaque fois, je veux apprendre de mes erreurs et ressortir plus forte de ce voyage. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que durant ces deux jours et veux en connaitre la raison... l'imprévu, le luxe ou Adam ; Laisser cette relation sans lendemain, sans obligations et sans tabou naitre grandir et mourir, ressentir cette étincelle grandir repousser mes limites et choisir de reprendre ma vie à la fin.

— Tu déclares forfait ? On peut dire que j'ai gagné... le défié-je en le pensant mauvais perdant.

— Non, je me décharge d'un fardeau. Et de mon point de vu, je crois plutôt que c'est toi qui as perdu.

Priceless'GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant