« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes.
« Oui... » Il répond dans un souffle.
Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...
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Louis
Harry n'est pas là.
Ça fait une heure que je suis aux écuries en train de donner les rations et nettoyer les boxes, mais contrairement aux autres matins il ne m'a pas rejoint. J'ai croisé Boris il y a quelques minutes, parti prendre sa douche, mais pas Harry.
J'essaye de ne pas y penser et ne pas m'inquiéter, mais ça me fait un peu peur. Hier soir, il a été parfait avec moi. Je n'étais pas en grande forme et j'étais dans un de ces soirs ou rien ne va et où tout le poids du monde appui sur mes épaules, mais il était là.
Il a été tendre, doux et a même accepté de rester avec moi après nos douches. Il m'a tenu dans ses bras, contre lui et ses lèvres et le bout de son nez ont caressé tendrement ma nuque jusqu'à ce que le sommeil m'emporte complétement.
Je n'aime pas être faible et fragile comme je l'ai été hier soir, mais ça m'arrive, de temps en temps. La fatigue de la journée cumulée au malaise que j'ai fait m'ont complétement assommé.
J'ai cette mauvaise habitude de devenir mélancolique et triste lorsque mon corps et mon âme sont épuisés. Je n'ai plus la force de rien et devient rapidement l'ombre de moi-même. C'est très frustrant, mais je suis incapable de le contrôler.
Lorsque Luna me rejoint aux écuries, nous en profitons pour sortir les chevaux au paddock et comme chaque matin, aux alentours de huit-heures, elle me traîne au petit déjeuné.
« Bonjour. » Dit tendrement Sandrine en sortant de la cuisine.
Elle embrasse chacune de nos joues, comme le ferait une maman et s'attarde un peu sur moi pour me détailler.
« Comment tu te sens ce matin ? » Elle me demande en passant sa main fraiche sur ma joue.
« Je me sens parfaitement bien. » Je la rassure en lui offrant le plus beau sourire que je puisse.
Elle hoche la tête, satisfaite, et m'invite à aller m'assoir avec les autres.
Les enfants sont tous à table et déjeunent calmement. Certains discutent entre eux pendant que les autres essayent encore de sortir du demi sommeil dans lequel ils sont plongés.
A notre table, Boris, Lola et Sarah sont assis et sont en train de déjeuner eux aussi.
« Salut. » Sourit Luna en prenant place, une tasse de café à la main.
Les trois animateurs la saluent et se tournent ensuite vers moi.
« Salut Louis. Tu te sens mieux ? » Demande Boris.
« Ça va mieux oui. » Je réponds en lui rendant son sourire.
Harry n'est pas là. Il n'est ni à table, ni avec les enfants et je commence à croire qu'il m'évite à nouveau. Mon cœur bat un peu vite dans ma poitrine et la sensation désagréable est de retour.
