« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes.
« Oui... » Il répond dans un souffle.
Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...
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Louis
Il est très tôt lorsque je me réveille ce matin. C'est un peu frustrant de ne pas réussir à dormir un peu plus et profiter de la grasse matinée que je pourrais faire en ce dimanche matin, mais je suis incapable de me rendormir désormais.
Harry est allongé contre mon dos, son torse épouse parfaitement mon corps et ses bras me tiennent fermement contre lui. Le bout de son nez chatouille un peu ma nuque à chaque respiration.
Je repense à la soirée d'hier soir et ma gorge se serre un peu en me souvenant de l'horrible tournure qu'elle a prise. Je m'en veux tellement pour Niall et la manière dont je lui ai parlé. Je m'en veux d'avoir été dur comme ça avec lui et j'ai eu le temps d'y réfléchir cette nuit, alors que le sommeil ne voulait pas de moi.
S'il n'a pas couché avec ma sœur, s'il a cherché à la revoir plusieurs fois, qu'il l'a emmené au cinéma et qu'ils ont simplement marchés et discutés, alors peut-être que je peux lui faire confiance là-dessus. Peut-être qu'il ne lui fera pas de mal. En plus de ça, ma sœur n'est plus un bébé désormais. Même si elle est mon bébé, elle est une jeune femme pleine de vie et sait parfaitement gérer sa vie seule. Je m'en veux d'avoir cru pouvoir m'immiscer ainsi dans leur histoire.
Mon ventre se tord un peu en repensant à la manière dont Harry est immédiatement venu me rejoindre après le coup de téléphone de ma sœur. La manière dont il m'a tenu contre lui et m'a murmuré des paroles rassurantes pendant des heures.
Je m'en veux encore plus pour ça. Niall avait besoin de lui hier soir, Niall se sentait mal à cause de moi et finalement, Harry l'a laissé pour moi, pour me venir en aide à moi.
Après un long moment de réflexion, je décide de sortir du lit. J'ai besoin de bouger, de prendre l'air. Je défais tout doucement les bras d'Harry qui me tiennent fermement et me glisse hors du lit en faisant bien attention à ne pas le réveiller. Il plisse un peu le front mais je m'empresse de lui glisser mon oreiller entre les bras. Il le serre contre lui, enfouis son nez dedans et son visage se détend à nouveau aussitôt.
Je reste ainsi, debout à côté du lit durant quelques secondes. Je l'observe, un petit sourire aux lèvres en voyant à quel point il se détend en respirant l'odeur de mon oreiller.
Je repense aux deux soirées que nous venons de passer. Deux soirées fortes en émotions. La première, où il m'a fait tendrement l'amour, où il m'a réconcilié encore un peu plus avec moi-même. Et la deuxième, ou il ne m'a pas lâché, ou ses bras ont serrés fermement mon corps et ou ses mots doux ont effacés mes larmes, exactement comme j'en avais besoin.
Harry est ma bouée de sauvetage, mon point d'encrage lorsque l'océan est un peu agité pour moi.
Finalement, je glisse mes doigts dans ses boucles pour les repousser en arrière et sort de la chambre après un dernier regard vers le lit. J'enfile un des gros pulls d'Harry et marche vers la cuisine pour me préparer un thé. Je vois que la baie vitrée est ouverte et je distingue Niall, assis sur une des chaises, un genou remonté contre son torse. Il semble perdu dans ses pensées, le visage baissé.
