Harry
Le weekend est passé et l'impatience augmente de minute en minute alors que nous approchons du centre équestre. Il nous reste une dizaine de kilomètres, et plus ils défilent, plus mon cœur bat vite dans ma poitrine à l'idée d'enfin revoir ses beaux yeux bleus.
Nous avons discuté par messages tout le weekend, mais j'ai ce besoin irrationnel de le voir en vrai et de toucher sa peau après seulement cinq jours de ce que nous partageons lui et moi.
J'ai passé la journée d'hier avec ma mère et mon beau père qui étaient heureux de m'avoir à la maison pour le repas du midi. Nous avons déjeuné sur la terrasse, à l'ombre d'un parasol et ils se sont beaucoup intéressés à ces deux premières semaines de camp. Ils ont beaucoup rigolé lorsque je leur ai expliqué ma première expérience à cheval, mais ma mère a eu l'air ravie de l'apprendre, elle qui aime tant ces animaux.
Je leur ai parlé de l'équipe du centre équestre et je crois que mon sourire a changé lorsque j'ai évoqué Louis, mais ça n'a pas eu l'air de les interloquer plus que ça car ils n'ont posé aucune question. En y réfléchissant bien, je crois que ça ne m'aurait pas dérangé qu'ils le fassent, et j'ai même été tenté de tout leur avouer, mais je me suis ravisé avant que les mots n'aient pu franchir la barrière de mes lèvres.
J'ai pris la décision d'attendre un peu, peut-être le weekend prochain, pour leur en parler.
Après tout, Louis et moi ne partageons quelque chose que depuis cinq jours seulement, et même si tout est décuplé par le fait que nous vivions presque ensemble vingt-quatre heure sur vingt-quatre, je dois laisser le temps aux choses de se mettre en place.
En plus, en y réfléchissant bien, j'ai réalisé que lui et moi n'avions à aucun moment évoqué ce que ça voulait dire, cette chose que nous partagions tous les deux.
Pour ma part, les choses sont plutôt claires dans ma tête. Louis me plait, il fait battre mon cœur vite et fort et me fait ressentir des choses nouvelles plus fortes que tout ce que j'ai pu connaître dans mes relations passées.
Je n'ai plus peur et j'ai envie de vivre quelque chose avec lui, par quelque chose, j'entends une relation de couple, mais je dois en discuter avec lui afin d'être certain que nous partageons le même point de vue, la même envie de quelque chose de sérieux.
Lorsque le car pénètre dans la cours du centre équestre, je réalise que Louis a tenu sa promesse de samedi. Contrairement aux deux lundis précédents, il est là, à la descente du car. Il se tient debout à côté de Sandrine et son sourire est éblouissant.
Nos regards s'accrochent une première fois à travers la vitre alors que le chauffeur manœuvre. C'est si puissant que mes mains se mettent à trembler. Je suis submergé par deux émotions intenses. Le bonheur de le voir, de pouvoir admirer ses magnifiques yeux océans, et la frustration de ne pas pouvoir lui sauter dans les bras et l'embrasser à en avoir le souffle coupé.
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CLOSE YOUR EYES
Fanfiction« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes. « Oui... » Il répond dans un souffle. Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...