Harry
« Louis ? Je suis rentré. »
J'entends un gros bruit dans la chambre suivi d'une plainte étouffée de mon petit ami. Je fronce les sourcils, inquiet, et me précipite dans le couloir sans prendre le temps d'enlever mes chaussures et ma doudoune. Louis sort précipitamment de la chambre, aidé de ses béquilles et ferme brusquement la porte, à deux doigts de coincer Sun qui sort en même temps que lui.
Il est un peu essoufflé et ses cheveux partent dans tous les sens.
« Qu'est-ce que tu fais ? » Je demande, perdu.
« Rien. » Il répond en rougissant.
Je fronce un peu plus les sourcils, surpris, et jette un coup d'œil à la porte qu'il tient fermée, le dos appuyé contre celle-ci.
Je ne comprends pas trop son attitude et pourquoi il semble refuser que je pénètre dans la chambre.
« Je vais entrer me changer. » Je dis en encrant mon regard dans le sien.
« Non ! » Il dit précipitamment en s'interposant entre ma main et la poignée.
« Qu'est-ce qu'il y a dans la chambre ? » Je demande.
« Il n'y a rien. »
« Alors pourquoi je ne peux pas y entrer ? »
« Parce que, tu ne peux pas, c'est tout. »
Louis lâche ses béquilles qui retombent au sol et accroche ses bras autour de ma nuque pour se maintenir. Un mois et demi est passé depuis notre retour de l'hôpital et Louis est désormais débarrassé de son plâtre. Il porte une attèle au quotidien et suit des séances de rééducation tous les jours grâce à un kiné qui vient directement à la maison.
Kiné qui, soit dit en passant, est le portrait craché des acteurs hollywoodiens. La pilule a été plutôt compliquée à avaler pour moi la première fois qu'il est venu se présenter à la maison et que j'ai compris que mon petit ami passerait plusieurs heures par jour avec cet homme métissé aux yeux bleus si profonds et intenses. J'ai été tenté d'appeler un autre kiné pour le remplacer, mais Louis, semblant l'apprécier m'en a dissuadé.
Alors chaque jour, je travaille, la boule au ventre, en sachant mon petit ami en présence de son médecin qui l'aide à s'étirer et lui masse la jambe.
Je passe mes bras autour de ses hanches pour l'aider à se maintenir contre moi et le laisse déposer un baiser contre mes lèvres.
« Ta journée s'est bien passée ? » Il me demande en passant sa main dans mes cheveux pour rabattre mes boucles vers l'arrière.
« Longue. Et la tienne ? »
« Banale. Comme tous les jours depuis un mois et demi. » Il dit en haussant les épaules.
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CLOSE YOUR EYES
Fanfiction« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes. « Oui... » Il répond dans un souffle. Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...