CLOSE YOUR EYES

Chapitre 92

Louis

« Veillez à ce qu'il reste bien au chaud et qu'il se repose bien. Les antibiotiques devraient rapidement l'aider à aller mieux. »

La voix du médecin qui vient de m'ausculter me paraît lointaine tant je me sens mal et vaseux. Tout autour de moi me semble disproportionné. Les sons, les lumières. La fièvre me rend fébrile, tremblant, et je prie que cette sensation me laisse rapidement tranquille tant c'est désagréable.

Je suis incapable de dire ce qu'il vient de se passer avec le médecin, je n'en ai que de vagues souvenirs.

Les voix présentes dans la chambre s'éloignent et bientôt, seul le silence m'entoure. Ma tête et mon corps sont lourdes et j'ai comme l'impression que chacun de mes membres s'enfoncent dans le matelas, comme s'ils étaient aspirés, comme si mon corps pesait plusieurs tonnes.

La fatigue me gagne à nouveau et je me laisse aller, je laisse mon esprit et mon corps m'abandonner à nouveau. Mais malheureusement, je suis rapidement sorti du bien être procuré par la micro sieste que je viens de faire par une main froide sur ma joue. Je sens la douce caresse sur ma peau et je comprends rapidement que c'est Louis qui se tient près de moi.

« Ne te rendors pas tout de suite mon amour. Il faut que tu manges un peu. » Il chuchote.

Je lutte difficilement durant quelques secondes pour papillonner des paupières afin d'ouvrir mes yeux à nouveau. Les lumières de la pièce me font tourner la tête et j'ai vraiment énormément de mal à ne pas les fermer à nouveau.

« Comment vas ta gorge ? » Chuchote mon fiancé en se penchant au-dessus de moi pour me cacher un peu de la lumière.

Je racle ma gorge pour ressentir l'intensité de la douleur et ça m'arrache une grimace immédiate.

« Bof... » Je gémis difficilement.

« Ça va passer avec les médicaments. » Il me rassure immédiatement.

Tendrement, il glisse sa main dans mes cheveux qu'il dégage vers l'arrière. Son geste me fait fermer les yeux tant il est doux et il le remarque alors il continu quelques minutes. Ses doigts caressent mon crâne douloureux et le masse tendrement.

Après quelques minutes de ces douces caresses, Louis se lève du lit, je le sens grâce au matelas qui bouge sous mon dos. Il s'y rassied quelques secondes plus tard.

« Tu peux te redresser un peu pour manger ? »

« Je n'ai pas faim... » Je dis difficilement.

« Ça va te faire du bien à la gorge et t'aider à reprendre des forces. » Il insiste en m'aidant à me redresser un peu.

Il glisse un coussin entre mon dos et le mur et pose sa main sur mon front pour vérifier ma température. Malgré le mal être dans lequel je me trouve, son geste m'arrache un petit sourire. J'aime la manière dont il est doux et protecteur avec moi depuis la nuit dernière. C'est encore plus prononcé depuis ce soir, depuis qu'ils m'ont retrouvé dans ma voiture il y a quelques heures.

Je ne me souviens pas réellement ce qu'il s'est passé à vrai dire. Je me souviens avoir cherché Niall pendant un moment, longtemps, sans jamais le trouver. J'ai voulu reprendre la direction de la maison, mais mon épuisement et ma fièvre me faisant voir trouble et me donnant un horrible mal de tête ont rapidement eu raison de moi. Je me souviens avoir stationné ma voiture pour fermer les yeux quelques minutes afin de récupérer assez de forme pour pouvoir rentrer, et après ça, c'est le trou noir. La seule chose dont je me souvienne, c'est la voix de Louis, mon corps transit de froid et ses douces mains sur ma peau bouillante.