Chapitre 44

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Harry

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Harry

Tout est parfait et je sais que je pourrais facilement m'habituer à de si beaux et si tendres réveils. Le matelas de Louis est particulièrement confortable et je crois que je n'avais pas aussi bien dormi depuis des lustres. Tout est calme ce matin à l'intérieur de la grande maison et nous entendons les oiseaux qui chantent joyeusement à travers la fenêtre que Louis a entrouvert cette nuit car nous avions trop chaud. L'air frais du matin pénètre dans la chambre et chatouille agréablement les parties de nos corps qui ne sont pas totalement couvertes par la couette blanche dans laquelle nous sommes emmêlés Louis et moi.

Il ne doit pas être bien tard, la luminosité est encore basse et légèrement orangée dehors et l'air qui entre dans la chambre est encore frais. En me concentrant un peu plus, je remarque que je suis couché dos à Louis et que son corps est totalement pressé contre le mien. Son ventre épouse la forme de mon bas du dos, son torse le haut de mon dos et ses hanches sont totalement en contact avec l'arrière des miennes. Ses jambes, repliées, suivent les miennes et nos chevilles sont emmêlées sous la couette. Le bout de son nez frôle ma nuque et son souffle régulier chatouille un peu ma peau, m'arrachant quelques frissons. Son bras est enroulé autour de moi, par-dessous mon propre bras et sa main repose sur le haut de mon ventre.

Son corps est chaud contre le mien, la seule partie qui contraste avec ma peau est le bout de son nez qui est un peu plus froid lorsqu'il me frôle.

J'hésite à bouger, j'ai peur de le réveiller si j'amorce un mouvement, mais en même temps, j'ai cette envie de me retourner et je ne suis pas sûr de réussir à me rendormir avant de l'avoir fait.

Dans un geste lent et le plus discret possible, je bouge mes jambes pour désemmêler mes chevilles des siennes. Il bouge un peu dans mon dos, quelques secondes, mais sa respiration redevient immédiatement lente et régulière. Alors lentement, je pivote mon corps contre le sien. Son bras, posé par-dessus mon corps suit mon mouvement et reste en place lorsque j'arrive enfin à me rallonger correctement, face à lui. Je place mon visage près de son cou et tout doucement, je glisse mon bras autour de son corps pour poser ma main dans le bas de son dos. Je le tire tout doucement à moi pour que nos corps se fondent l'un contre l'autre et son torse vient se coller au mien alors qu'un léger soupir quitte ses lèvres. Sa main vient se poser à plat entre nous, contre ma peau, entre mes deux pectoraux et je glisse une de mes jambes entre les siennes. Son corps réagit naturellement et ses deux jambes s'écartent un peu pour m'y laisser une place. Je pose mon pied contre son mollet et pour finir, j'attrape le bord de la couette pour la repositionner correctement sur nos deux corps enlacés. Je la plaque dans le dos de Louis pour nous enfermer dans un cocon de chaleur.

J'ai dérangé Louis et son sommeil n'est plus aussi profond qu'avant. Je le sais quand ses bras bougent et que sa main remonte le long de mon dos, retraçant ma colonne vertébrale et vient se perdre dans mes boucles en désordre. Ses doigts s'y emmêlent un peu et un nouveau soupir de contentement lui échappe. Pendant plusieurs secondes, nos corps bougent l'un contre l'autre par moment, et nous trouvons petit à petit notre position idéale pour se rendormir.

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