Louis
Je crois que notre retour à la maison a été une des plus belles journées de ces derniers mois. Quand nous nous sommes réveillés, sortis brusquement du sommeil par le réveil d'Harry, Sun dormait blotti entre nos deux torses. Nous avons profité d'un réveil câlin. Notre chat, réveillé lui aussi, s'est frotté longuement à nous, heureux. Ses ronronnements intenses faisant vibrer tout son petit corps. En observant le visage d'Harry, en face du mien, dont le regard était baissé vers notre petite boule de poils, j'ai réalisé que je ne l'avais pas vu sourire ainsi depuis des jours.
Je m'en veux énormément. J'ai eu un comportement déplacé avec lui depuis la disparition de Sun. Si les premiers jours, j'ai eu besoin de ses bras, de sa tendresse et son réconfort, je me suis rapidement renfermé sur moi-même, frustré de ne pas retrouver notre bébé. Il n'a rien dit. Il a continué à me prendre dans ses bras, à caresser mon dos et me voler des baisers. Il a continué à me chuchoter des mots rassurants lorsque je craquais et a continué à prendre soin de moi, malgré mon caractère horrible et le nombre de fois incalculable ou je l'ai repoussé, lui demandant de me donner un peu d'air.
Il est comme ça Harry. Je crois que parfois, il est clair que je ne le mérite pas. Il est tellement doux et patient. Il ne m'en veut jamais. Il me pardonne tout, tout le temps. Parfois, mes mots dépassent mes pensées mais il est toujours là ensuite. Il me dit que ça n'est pas grave, que tout va bien et qu'il m'aime. J'ai tellement de chance de l'avoir. Je m'en veux d'être incapable de contrôler mon attitude lorsque quelque chose ne va pas. Je réalise que parfois, je dois être un enfer à vivre pour lui.
Après un long moment, enlacés dans le lit, notre petit cœur entre nous, nous nous sommes rhabillés et sommes descendus à la cuisine. Ma mère, sourire aux lèvres nous a accueilli, plus rayonnante que jamais. Elle nous a embrassé, l'un après l'autre, et a ensuite récupéré Sun dans les bras d'Harry pour le serrer contre elle. Elle nous a invité à nous asseoir à table et nous a préparé un petit déjeuner gargantuesque. Sun n'a pas quitté les bras de ma mère de tout le repas. Je crois qu'il a eu vraiment peur, qu'il s'est senti vraiment seul pendant ces onze jours et que le contact humain lui a vraiment manqué. Alors il profite.
Après un bon petit déjeuner, nous sommes passés par la salle de bain pour nous débarbouiller un peu et après de longues embrassades et remerciements pour ma mère, nous avons repris la route pour être à l'heure au travail. Sun, confortablement installé dans sa caisse de transport, mon pull roulé en boule avec lui, a dormi tout le trajet.
Juste avant d'arriver en ville, j'ai demandé à Harry s'il accepterait de faire semblant d'être malade pour qu'on puisse passer la journée ensemble, avec Sun. J'étais incapable de le laisser seul à la maison à peine rentré. Harry étant animateur, le centre aéré est très à cheval sur la santé et refuse que les animateurs viennent travailler malades pour ne pas contaminer les enfants. Alors je sais que c'est mal de mentir, mais à ce moment-là, ça m'était totalement égal.
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CLOSE YOUR EYES
Fanfiction« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes. « Oui... » Il répond dans un souffle. Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...