« Tu préfères les chevaux aux humains ? » Je demande après avoir tourné sa phrase en boucle dans ma tête quelques secondes.
« Oui... » Il répond dans un souffle.
Un animateur de centre aéré, un moniteur d'équitation, quatre semaines de camp au cen...
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Louis
Je n'ai absolument aucune idée de l'heure qu'il peut bien être. La seule chose dont je suis conscient, c'est que nous sommes allongés ici depuis des heures à fixer la porte entrouverte de la chambre, dans l'espoir de voir notre petit bébé y apparaître. Après de longues recherches en début de nuit, aidés de nos famille, nous sommes revenus nous allonger ici. Nous avons laissé la porte vitrée de la cuisine ouverte pour que Sun puisse venir nous rejoindre à la chambre s'il se décide à rentrer durant la nuit. Mais les heures passent, et notre petit cœur n'a toujours pas pointé le bout de son nez.
Je suis terriblement inquiet et mal. Mon cœur bat désagréablement fort dans ma poitrine et l'angoisse me broie l'estomac. Les caresses des doigts d'Harry dans mon dos n'ont pas l'effet apaisant qu'elles ont d'habitude. J'ai envie de me lever, de partir à sa recherche. J'ai envie de le tenir contre moi, le serrer dans mes bras et me rassurer. Mais il n'est pas là.
C'est la première fois qu'il disparaît ainsi. Depuis qu'il est bébé, nous le transportons partout avec nous mais nous n'avons jamais eu aucun souci. Il a très vite appris à être indépendant pour que nous puissions le laisser sortir quand il veut où il veut. Il a l'habitude de sortir dans le jardin, que ce soit chez nous, chez Anne et Robin ou même ici. Il ne s'éloigne jamais en temps normal. Il n'est jamais bien loin et revient toujours immédiatement lorsque nous l'appelons. Mais hier soir, nous l'avons appelé pendant des heures, nous l'avons cherché dans les moindres recoins de la maison et du jardin, mais il est introuvable.
J'essaye de me rassurer. Il connait la maison, il va revenir. Il est peut-être parti se promener un peu plus loin cette fois-ci et ne va pas tarder à rentrer. Ou alors, il s'est endormi profondément quelque part et ne s'est pas encore aperçu que nous le cherchions.
Il connait l'endroit comme sa poche. C'est ici qu'il a passé la semaine lorsque nous sommes partis en vacances en Martinique. Peut-être qu'il dort dans une cachette rien qu'à lui que nous n'avons pas trouvé.
Je soupire lourdement et essuie rageusement les quelques larmes qui s'échappent de mes yeux pour glisser le long de mes joues. Les bras d'Harry se resserrent autour de mon corps et ses lèvres se pressent contre ma tempe.
« Essaye de dormir au moins un peu. Je surveille. » Il murmure en remontant ses mains dans mon dos.
Je relève mes yeux vers le visage de mon petit-ami. Le soleil commence à se lever à l'horizon et les premiers rayons traversent la fenêtre dont les rideaux ne sont pas fermés.
Je peux le distinguer parfaitement. Il a tellement besoin de sommeil. Nous n'avons pas fermé l'œil de la nuit, bien trop inquiets. Harry à le teint blanchâtre et de grosses cernes bleutées creusent le dessous de ses yeux.
« Toi dors un peu. Tu as l'air épuisé. » Je chuchote en glissant une main contre sa joue. « Je suis incapable de fermer l'œil. »
« Il va revenir mon amour. Ne t'inquiètes pas. Je suis sûr qu'il n'est pas loin. » Il me rassure en se tournant un peu pour s'allonger face à moi, son visage près du mien.
