Chapitre 53

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Moi : Et si on ajoutait un peu de sel à tout ceci?

Cherif : Du sel ?!?

Moi : Si on se jetait dans les draps, je veux dire, et si on faisait l'amour ensemble ?

Cherif : Veux-tu faire l'amour avant le mariage?

Moi : Et si on joue le jeu de l'amour avant de dire oui devant l'autel, ça foutrait en l'air ton plan ?

Un frôlement doux contre sa joue, descendant lentement à la rencontre de ses lèvres. Je m'apprêtais à explorer la topographie chaleureuse de son torse, mais presto! Il saisit ma main avec une douce fermeté.

Cherif : Stop, ma belle. C'est pas autorisé, c'est pas dans les règles du halal.

J'esquisse un sourire malicieux, laissant mes mots s'échapper comme le murmure d'une brise l'été.

Moi : Allez, ne joue pas l'innocent. Halal ou pas, tu brûles de désir, je le vois bien! De toute façon, ce n'est pas comme si on commettait un crime. Soyons sérieux, on parle juste de quelques formalités avant que les cloches de la mosquée ne sonnent. Alors, pourquoi ne pas simplement se laisser aller? Cherif... je te désire ardemment.

Il se produisit quelque chose d'inattendu alors que je m'apprêtais à lui octroyer un baiser - il bat en retraite!

Comme une gamine perplexe face à une équation complexe, je le questionnai .

Moi : Mais, qu'est-ce que tu fabriques, là ?

À ma grande surprise, Cherif réplique avec une simplicité déconcertante .

Cherif : Hé bien, voilà Zaya, je fais marche arrière!

Moi : Mais pour quelle raison fais-tu une telle reculade ?

Cherif :  Zaya, j'ai quelque chose sur le cœur à te confier. Tu vois, on se grille d'envie de partager une nuit passionnelle. Mais, la patience est mère de vertu, n'est-ce pas? Attendons le bon moment, ce sublime instant qui saura se présenter à nous comme une étoile filante dans le noir. Comprends-tu ce que je te dis ?

Moi : Allons Cherif, tu n'es pas un imam  pour me sermonner ainsi! Laisse tomber ce discours moralisateur et donne-moi un tendre baiser, ici et maintenant.

Cherif : Chérie, c'est par respect envers toi , Ma douce, je te porte une telle estime qu'il me semble indécent de céder à nos pulsions, préférant patienter jusqu'à la sanctification de notre union. C'est compris ?

Moi : Entre nous Cherif, tu serais pas gardien d'un petit secret, comme une virginité à protéger ou une impuissance à camoufler, tu peux être cash, on se dit tout !

Chérif : Zayaaaa !

Moi : Ton attitude est quelque peu déconcertante. La plupart des hommes succomberaient volontiers à la tentation si je les invitais à partager mon lit. Pourtant, toi que j'ai choisi, tu refuses de te joindre à moi. Pour quelles raisons, je me demande ?

Chérif : Zaya, mon amour, je t'adore et je te respecte telle que tu es , je ne suis pas comme les autres hommes, ma foi et mon respect envers toi sont bien plus forts. Je ne souhaite pas assouvir un désir superficiel, mais construire quelque chose de solide avec toi, pour toi.

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant