l'amour De ma vie est mon violeur

Chapitre 48

Imagine ça, moi là, debout comme une idiote, ne sachant même pas quoi lui dire. Je décryptais chaque pli de son visage, chaque émotion qui traversait ses yeux. Ce pauvre chou, il s'était battu avec tant de détermination, traversé mille et une épreuves, juste pour venir demander ma main, moi, simple mortelle que je suis. Comme dans les films, je m'étais penchée vers lui, si petit à mes yeux. Et qu'est-ce que je fais? Je pleure, comme une véritable fontaine. Il avait les bras grands ouverts, prêt à m'accueillir dans son étreinte

réconfortante. Au final, tout reposait sur mes épaules. Moi, épouser ce prince charmant?

Je me suis alors redressée, vrillant mes yeux dans ceux de mon frère. Une seconde plus tard, j'étais à nouveau face à chérif. Cette décision était cruciale, et elle n'appartenait qu'à moi.

Moi : J'ACCEPTE D'ÊTRE TA FEMMES  !

Mon cœur dansait dans ma poitrine au moment où Cherif, avec une sorte de grâce pataude, s'est redressé. Sans un mot, il a tendu les bras vers moi, m'a enveloppé dans une étreinte chaleureuse et a déposé un baiser doux et tendre sur mon front. Comme pour accentuer ce trésor de moment, des applaudissements chaleureux ont éclaté autour de nous, et le sourire radieux de Cherif a éclairé mon monde. Là, en pliant doucement l'échine pour se hisser à mon oreille, il a murmuré trois petits mots magiques : "Je t'aime". Les mots ont ricoché, renvoyant mon écho

désarmé, "je t'aime". Cette scène mémorable au goût d'éternité est pour toujours inscrit dans les annales de mon existence.

Quelques semaines plus tard, la décision fut prise, comme une évidence : je ne monterai pas dans ce vol pour les États-Unis avec Rahim. Oui, j'avais confié à mes parents et à Rahim, les secrets de mon amour pour Cherif.  Rahim, bonhomme qu'il est, semblait vraiment content pour moi. Mon cher papa cependant, la sagesse avant les sentiments, voulait d'abord voir Cherif en chair et en os et de préférence, flanqué de toute sa smala.

Et voilà, le grand jour ! Tout au long de la journée, les bras chargés, le dos courbé, on a astiqué la maison, préparé un repas digne d'un roi et concocté des gâteaux à vous faire saliver un régiment de bonbons ! Ah aujourd'hui , je peux vous dire qu'on a pas chômé !

Finalement, Aïcha s'est jointe à moi pour débusquer la robe de mes rêves. Ah, la chasse pour dénicher la perle rare! Sortant de la boutique, frissonnant d'excitation et d'anticipation, qui avons-nous croisé ? Notre vieux Med !

Med : Est-il exact, Zaya, que tu t'apprêtes à convoler en justes noces?

Aïcha : arrête de souffler dans les bronches de zaya  une seconde, qu'est-ce que t'as avec Zaya, hein ?

Moi : Alors voilà, Cherif a fait sa grande demande, ouais, il veut m'épouser, tu t'en croirais pas ! On s'apprête à dire "oui", à se passer la bague au doigt, un vrai conte de fée, quoi. Mais au fait, Pourquoi t'as l'air aussi surpris? Qu'est-ce que ça peut bien te faire, hein? Allez, balance, je t'écoute.

Med : T'es sous mon aile, Zaya, et aucune force sur cette planète ne pourrait me faire te laisser prendre le bras de ce Cherif, ce drôle de zigotto. Jamais dans une éternité je ne laisserai cela se produire.

Moi : Oui, je le marierai. Pourquoi, demandes-tu ? La réponse est aussi simple qu'ineffable. Parce qu'il est l'éclat aveuglant de l'aube après une nuit sombre, le soulagement d'une bise fraiche après une canicule suffocante. Parce qu'au milieu du tumulte, il est l'amour de ma vie, Cherif.