PDV CHERIF
En revenant du labeur quotidien, je me suis arrêté á la boulangerie pour faire un petit ravitaillement en baguette fraîche. Vous savez, ces petites choses de la vie qui sont presque sacrées. Alors que j'étais là, patiemment aligné avec les autres affamés en quête de leur pain quotidien, cette dame est entrée comme une brise légère, un rire mystérieux s'échappant de ses lèvres. Son visage, ou plutôt l'absence notable de son visage dans ma mémoire est assez bizarre. On dirait que son rire avait le pouvoir d'effacer tous les autres détails. Par contre, tremblant comme une feuille au vent, je ne pouvais m'empêcher de penser à Zaya. Ouais, c'est qu'elle lui ressemblait sacrément bien. Des boucles sauvages comme Zaya, et ce teint clair... Les mêmes, sans aucun doute possible.De manière presque mécanique, j'ai saisi mon pain et je me suis mis en mouvement. Pas n'importe quel mouvement, non. J'étais comme un pantin attiré par cette femme, la Zaya de ma pensée. Directement vers elle, pas de détour. Lentement, avec une incertitude qui dansait dans mes yeux, je lui ai tend u une main. Ce n'était pas une poignée de main ordinaire , c'était un geste plein de signification, comme une affirmation muette de ma conviction; oui c'était bien elle, c'était Zaya.
Moi : pourquoi tu me suis ..... ?
Avec un élan puissant, j'ai attrapé sa main fermement la demoiselle, ou du moins, c'est ce que je pensais. Eh bien, vous ne croirez pas, ce n'était même pas la bonne personne !
La fille : qu'est-ce qui vous prends ?
Moi : Oh, je m'excuse profusément, j'ai fait une véritable gaffe. J'ai eu l'illusion de vous reconnaître alors en réalité, vous n'êtes pas la personne que je croyais connaître. Je tenais à vous présenter mes plus sincères excuses pour cette méprise.
J'ai laissé la main de la fille, et comme une feuille emportée par le vent, j'ai décollé avec détermination. Trouvant refuge dans ma bagnole, un cocoon d'acier et de chrome, j'ai pris la route, noyé dans mes pensées. Mes paupières, lourdes du poids des souvenirs, fixaient sans vraiment voir cette autre demoiselle zaya , un peu piquée, qui traînait là-bas. Ah bon sang, maintenant, c'est comme si chaque visage charmant que je croise, chaque pair d'yeux étincelants, sont ceux de cette fille. Je n'arrête pas de la voir partout, et ça m'électrise, comme un courant alternatif dans mon système. Diable, c'est comme si je traversais un mirage permanent ou je me transformais dans un panel de lunettes kaleidoscopiques. Est-ce que cette fille est une sorte de sorcière? Ma tête tourne plus vite qu'un manège... Cela n'a pas de sens, franchement!
Le lendemain matin .
J'ai ouvert les yeux, submergé par une faim dévorante. Ma trajectoire ne pouvait que me mener vers la cuisine... et là, une belle surprise : mon père, affairé à préparer le repas matinal.
Moi : Salutations, père, quelle est la raison de ton investissement dans la préparation du petit déjeuner ? Où se trouve donc notre chère Kayetana ?
Papa : J'ai réservé cette journée en son honneur, afin qu'elle ait l'opportunité d'apprécier quelques moments privilégiés en compagnie de ses proches.
Moi : Un appétit insatiable me consume, cependant, en considérant que tu es à l'origine de ce met, je suis tenté, je dirais même intrigué, de prendre mon petit déjeuner à l'air libre, loin de la cuisine..
Papa : J'affirme, par ma foi, que si tu oses quitter cette cuisine, je ne m'abstiendrai point de sévir. C'est par pure mansuétude que je t'ai préparé un petit-déjeuner royal, et voilà que tu envisages de te sustenter hors de notre foyer? Jamais tu ne franchiras le seuil, toi qui sembles avoir été impoli dès ta naissance. Nous partagerons ce repas matinal, que ça te plaise ou non, jeune inconscient.
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l'amour De ma vie est mon violeur
RomanceL'histoire de Zaya est à glacer le sang, un terrible drame qu'elle porte en elle. Cette femme a été victime d'un viol qui a complètement bouleversé sa vie, la laissant brisée et face à des traumatismes indescriptibles. Vous n'allez pas en croire vos...