Chapitre 62

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Un an plus tard _______________________

Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de sortir. 

Richesse, réussite, notoriété, je les avais toutes, en tant que grande dame, la tête pensante de la société Mohammed

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Richesse, réussite, notoriété, je les avais toutes, en tant que grande dame, la tête pensante de la société Mohammed. J'étais follement indépendante, une flamboyante tour de force féminine. Eh bien, ne devrais-je pas me noyer dans un flot de bonheur pur ? En revanche, le bonheur m'a tourné le dos. Depuis six mois, le nommé Cherif croupit derrière les barreaux, s'apprêtant à payer le prix fort pour avoir sapé ma joie de vivre. À cause de lui, je suis devenue un robot sans émotion, uniquement motivée par le business.

La saga continue avec Aïcha qui a réussi à se faire la belle hors de prison mais Med n'a pas été aussi chanceux. Son destin a croisé la mort de plein fouet chez lui, une balle qui lui perfora le cœur a mis fin à ses jours. Quant à Sara, aussi insaisissable que le vent, elle a disparu des radars, probablement à l'étranger. Elle demeure une épine dans le flanc de l'histoire, une porte fermée que l'on ne peut ouvrir.

Ma nuit a été hantée par un rêve bizarroïde de ma grand-mère. Lumineuse, sereine, nimbée d'une robe blanche, elle surgit telle une vision plus sainte qu'un ange. Elle m'a tendu la main, m'invitant à me lever. Un instant après, nous voilà dans une cellule avec Cherif en train de se prosterner sur son tapis de prière. Ses joues creusées trahissent la maigreur de sa torture. Mes yeux se sont remplis de larmes, vacillant sur le bord du débordement.

Ma grande mère :  Ma petite, regardes-le, il est là, priant pour que ton cœur lui pardonne .

Mes lèvres s'entrouvrirent pour répondre, mais mes mots étaient emprisonnés dans la tourmente de mes sentiments :

Moi : Nana, je... c'est trop dur, c'est comme un poids qui m'emprisonne, qui m'enserre...

Nana : Sèche tes larmes, fais un effort, regarde encore .

Ma grand-mère : Sèche tes larmes, fais un effort, regarde encore .

Et alors, avec une lueur de curiosité, je jetai un second regard – à ses côtés, une photo où nos sourires conjugués étaient immortalisés, lui et moi.
Alors comme une digue qui cède, l'émotion m'a submergée. J'éclatai en sanglots.

Moi : Je ne peux plus tenir ! Nana, ça suffit maintenant, ramène-moi ! Mon cœur... il me fait mal, c'est insupportable...

Et là, de sa poche, il tira une bague scintillante sous les éclats de la lumière - oh, la bague de nos fiançailles... Il l'avait gardée même après tout.

nana : Donne-lui une seconde chance, ma chérie .

Je n'avais rien à dire face à ça. Seules mes larmes parlaient pour moi. J'étais submergée par ce flux d'émotions intenses.

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant