Chapitre 38

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Je bois mon verre à la tienne que ma réussite sois ta haine.

PDV ZAYA

Quoi de mieux pour se réveiller qu'un canapé pour lit ? Bingo, c'est la manière stupéfiante dont a débuté ma journée. La chaleur de la nuit précédente chatouillait encore ma mémoire, et une seule question décousue, telle une satanée ritournelle, se frayait un chemin dans ma matière grise : 'Qu'est-ce que j'ai bien pu lui marmonner après ce brûlant baiser ?' Nom d'une pipe, cet homme savait foutrement bien embrasser, ça, c'était certain !

Ma conscience, cette vieille rabat-joie, me rappelait à l'ordre : 'Place au rangement, mon vieux, et que ça saute !' Et oui, désordre et moi, une histoire d'amour plus ancienne que la guerre des étoiles. Mais là, y'avait pas photo, pas questions de lambiner ou mon paternel, cet éternel ronchon, en ferait un drame de tragédie grecque.

Alors hop, une tasse de ce divin breuvage noir - nom de code : café - pour débuter les hostilités, et en route pour un plongeon salvateur sous la douche. Et puis, après tout, une dernière couche d'élégance-à-la-hâte façon 'vite fait, bien fait' histoire de parfaire le tout.

Je me jette en pâture à la journée, prêt pour le grand spectacle, avec cette sensation étrange que rien ne sera plus comme avant

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Je me jette en pâture à la journée, prêt pour le grand spectacle, avec cette sensation étrange que rien ne sera plus comme avant.

Et voilà, c'est le moment! Toute mes bricoles, souvenirs et nécessités de la vie quotidienne, trouvent écho dans l'obus de mon imposante valise. Comme un puzzle anachronique, chaque pièce de ma vie se nestle à sa place. L'esprit tranquille, je tourne le dos à cette enceinte de vie et je dévale lentement les escaliers.

Un dernier coup d'oeil, un battement de coeur fort et rapide. L'appartement se dessine dans le creux de mes yeux, empreint d'une nostalgie déjà palpable. C'est ce goût amer de laisser derrière moi ces murs qui m'ont vu rire et pleurer.

Et puis, je franchis le seuil, fermant à double tour. La porte grince un dernier adieu, signant le point final de cette merveilleuse aventure.

?! : salut,poupée !

Qu'on me traite de "poupée", ça me file les jetons, je vous le jure. Pourtant, lui, ça ne lui fait ni chaud ni froid, il continue à me coller ce surnom. Alors du coup, je pivotais doucement en face de lui, avec un rictus plutôt qu'un sourire. À peine un aperçu de sa tronche et déjà, c'était la nausée qui pointait à l'horizon. Sur la vie de ma mère, ce type, je le hais, c'est même pas des paroles en l'air!

Moi : Ah, regarde qui voilà, lemine, l'imbécile que tu es, et bien mon vieux, comment tu roules? J'ai été témoin de la façon dont Chérif t'a bien battu le train arrière, espérons que tu en gardes encore une trace palpable. Oh là là! Ton visage était tout coloré de terreur à la mendicité pour une épargne de la part de Chérif. J'ai eu un soupçon de compassion pour toi, mon loulou. Mais sois bien conscient de ça, je n'en resterai pas là. Je te jure que je me vengerai de toi, mon chéri, je me le suis promis, coûte que coûte. Mais tu sais quoi? Pour l'instant, j'ai d'autres préoccupations plus importantes à gérer que toi et ta Aïcha, cette donzelle insipide! J'ajoute quand même, histoire de faire passer le message, une bonne dose de sarcasme et une pointe d'irritation, pour rendre justice à la situation. Mais soyons honnête, tout ça est temporaire, une simple distraction et de passage. Une vraie guerre d'usure se prépare et tu es loin d'être en haut de ma liste de priorités. Alors, jeu de patience mon vieux, ton tour viendra.

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant