l'amour De ma vie est mon violeur

Chapitre 16

Le lendemain matin, une fois mon délicieux petit-déjeuner englouti, voilà que je charge mes bagages dans le bolide de Cherif. Un pincement au cœur me saisit tandis que j'embrasse tendrement mes parents, ma gorge serrée par l'émotion.

Baba : Je croise les doigts pour que tout roule comme sur des roulettes, ma belle. Et n'oublie pas, reste sage ok, ma fille ?

Moi : T'inquiète pas, papa, ça va le faire ! J'ai une totale confiance en lui et je sais qu'il ne me fera pas de mal. Et promis, papa, je vais éviter de faire des bêtises...

Maman : n'oublie pas de profiter pleinement de ton voyage, ma chère. Garde la tête sur les épaules, sois prudente et sache que tu vas énormément nous manquer, ma fille !

Allez hop, je dépose un petit bisou sur la joue de Yemma et, en retour, elle me gratifie d'un doux baiser sur le front.

Ensuite, sans plus attendre, je saute dans la voiture , fais un au revoir ému à mes parents chéris et me voilà parti, conquérant, vers l'aventure sur la route qui s'étend devant moi.

[.....]

J'suis scotché à mon téléphone depuis une bonne heure déjà, coincé dans cette bagnole avec Cherif, sans même lui jeter un mot. Je ne pige pas vraiment ce qui me rend si tendu avec lui depuis la nuit dernière. On dirait qu'un truc s'est passé entre nous, mais franchement, j'préfère ne même pas y penser.

Cherif : Qu'est-ce que tu as, exactement ?

Moi : rien , pourquoi ?

Chérif : cool ..

Moi : quel connard celui-là !

Bon, il va falloir que je me fasse à sa bouille, n'est-ce pas ? Après tout, on s'apprête à partager trois heures de route ensemble. On est déjà en plein trajet et franchement, même si j'avais des réticences à lui causer, je sais pertinemment que je finirais par craquer.

Moi : Pourquoi t'es -tu comportée de cette façon envers moi ?

Cherif : QUOI ?

Moi : rien .

Cherif : Franchement, j'étais mort d'inquiétude pour lui, et j'avais comme l'intuition que vous aviez sûrement mis les mains dans le cambouis...

Moi : Juste au cas où tu te pointerais encore pour m'accuser d'avoir fait la peau à quelqu'un, j'afficherai un air franchement menaçant, histoire de te mettre dans l'ambiance, tu vois ?

Cherif : Je suis vraiment désolé pour chaque mot que je t'ai lancé l'autre jour, et ne t'inquiète pas, tous les problèmes vont se régler. Rodrigue m'a envoyé un message et m'a tout expliqué sur ce qui s'est passé entre vous. Il m'a avoué qu'il a failli te faire du mal quand tu étais enfant. C'est à cause de ça, hein, que tu as perdu les pédales au parking l'autre jour...

je suis carrément soulagée qu'il n'ait pas déballé la vérité ! Al Hamdouillah, franchement, j'avais les chocottes à l'idée qu'il  puisse un jour tout révéler à Cherif, et bon, autant dire que ça aurait pas été cool s'il l'apprenait...

Moi : Alors, il t'a révélé l'endroit où il a pris la poudre d'escampette, cette fois-ci ?

Cherif : Non, il ne m'a pas dit où il allait, et quand je l'ai appelé, hop il a coupé l'appel ! Sérieux, je ne sais pas ce qui lui prend ces temps-ci, il n'est vraiment plus comme avant...