l'amour De ma vie est mon violeur

Chapitre 43

Cherif : Plant un baiser sur moi, fais moi danser avec ton souffle, et je te donne ma parole, je m'éclipserai doucement Et ensuite, je partirai...comme promis.

Moi : .....

Mon regard a croisé le sien. Lorsque j'ai dévié mon attention, curieusement, il en a fait de même, affichant ce sourire si caractéristique.

Moi : Laisse-moi te prévenir : si jamais nos lèvres devaient se rencontrer, tu devrais alors prendre congé et me laisser tranquille. Promets-le-moi, pour ainsi dire. Compris?

Juste quand il se penchait - chaussant sa mine de Casanova - pour me planter un smack, j'ai réagi. Moi, filer à l'anglaise en douceur ? Oh que non ! J'ai flanqué un coup bien senti dans ses bijoux de famille. Hop là ! Le voilà qui bondit, hurlant comme un loup sous la pleine lune.

Moi : Oh, tu te trompes lourdement si tu crois me tenir en laisse! Accuser moi d'un truc que je n'ai jamais mis les mains dedans, puis jouer le doux lover avec moi, comme si on avait juste discuté du dernier épisode de notre série préférée? T'es sérieux là, Cherif? Écoute gars, je te promets, une chose, approche-toi encore une fois de moi et tu verras ce que je te réserve. Tu m'as bien compris? ET NIQUE TA MÉRE !

Cherif : ok .

Moi : Oh, pardonne-moi, cherif . Je n'avais pas l'intention de raconter des bobards sur ta maman, c'est sorti comme ça, tout droit du fond de mon cœur et sans filtre. C'était vraiment pas mon intention , vois-tu ?

Cherif : Pas d'inquiétude, ta colère à mon égard est tout à fait justifiée et, en conséquence, je m'en retourne chez moi.

Moi : Aussi profondément que tu puisses désirer voir notre lien prospérer, tant que subsiste en toi l'ombre du doute envers moi, notre relation pourrait sombrer dans le naufrage. La confiance mutuelle, nous le savons, est un ingrédient crucial pour assurer le bon fonctionnement de n'importe quel rapport interpersonnel. Sans cette précieuse vertu, notre lien, aussi fort soit-il, risque de se défaire, nous laissant tous deux à l'agonie dans une mer de malentendus et de défiance.

Cherif : Allons, Zaya, c'est un véritable casse-tête. Si tu restes aussi mystérieuse et fermée comme une huître, comment vais-je déchiffrer le livre de ta vie ? Nous devons briser ces murs, on dirait presque que tu joues à cache-cache avec moi. Faire confiance, ce n'est pas une partie de plaisir, ça demande du temps et une ouverture d'esprit. Alors, soyons francs et sincères l'un envers l'autre, que dis-tu ?

Comme une douce pluie en été, sa bouche a effleuré mon front tandis qu'une caresse, légère et timide comme celle d'un papillon, a effleure mon visage. Puis, comme s'évanouissant dans la pénombre, il a quitté le douillet cocon de mon havre solitaire. Alors, qu'avec milles questions se bousculant dans ma tête, puis-je faire au juste ? je me demande avec une anxiété palpable. Le dire ou ne pas le dire, telle est l'Herculean dilemme qui me commotionne, m'agitant telle une feuille prisonnière du vent. Me dévoiler à lui comme une victime du passé sans pouvoir changer rien que pour le dire, ce serait comme peindre une cible sur mon front et déclarer, "J'étais cette pauvre fille, victime vulnérable de la cruauté la plus sordide, violée dans sa fleur de la jeunesse". Je ne suis vieille qu'en expériences pas en age. Non, ça ne peut pas être une bonne idée,se répète une petite voix. Et puis, songe-je, que dire à Cherif, ce cher Cherif, l'homme pour qui mon cœur bat en véritable symphonie, alors que je me suis perdue en courant dans la forêt de l'amour ? Malgré le fait que je l'aime - et croyez-moi, j'aime cet homme avec tous les fragments brisés de mon cœur - je suis pétrifiée.Rien qu'à ma facon de sentir, de croire, je suis enlacée dans les frissons de l'amour du fil de ma vie, ravie mais épouvantée à la fois.