Chapitre 29

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Moi : merci

Maman : Qu'allah te protège ma chérie.

Moi : amine yemma.

Et voilà! Le trille familié de mon téléphone portable surgit de l'abîme sombre de mon sac Ah, c'est Aicha, ma bonne camarade! Je glisse mon doigt sur l'écran, un geste aussi naturel que de prendre une grande respiration. « Allo, Aicha ? » je la salue avec un sourire que l'on peut certainement deviner dans ma voix.

Aicha : Que l'oubli ne te saisisse point, Zaya - nous avons une expédition quotidienne ensemble, présidée par la nécessité de réaliser quelques emplettes.

Moi : Tranquille Aicha , fais-toi pas de soucis, je t'oublie pas ! Juste le temps pour moi de faire un petit détour par chez moi, histoire de passer une tenue plus adaptée. Ensuite, je débarquerai chez toi, fresque comme un gardon !

Aicha : d'accord, à plus , je t'aime.

Moi : aussi.

Zip, zap, zoom, voilà que je saute dans ma voiture ,  pour aller chez moi en un rien de temps. Une petite halte devant le supermarché du coin histoire de me ravitailler en victuailles nécessaires pour bien regarder mes séries en mangeant , chips et jus en tête de liste. Alors que j'm'apprêtais à rentrer dans ma voiture, j'ai bien remarqué cet étrange voiture qui me suivait comme une ombre. Un frisson passa sur ma peau, mais qu'à cela ne tienne, j'étais bien décidé à leur filer un bon coup de pédale !Début l'encre de mes roues accrochait désespérément l'asphalte tandis que l'étrange véhicule ne perdait pas une miette de mon sillage. Par un jeu du destin ou un tour de passe-passe du hasard, une voiture a surgi de nulle part, s'interposant entre moi et ma liberté. Le cœur battant à tout rompre, j'écrase les freins et me prépare à l'inévitable...C'est alors que tout bascule, mes poursuivants sortent de leur voiture, mais pas n'importe qui. Je n'ai pas eu à chercher loin pour reconnaître ces visages familiers, il s'agissait de Med et du ballet automobile, j'ai écrasé la pédale,

Juste quelques pas et hop ! Me voilà, frais comme un gardon, à gambader hors de la bagnole pour me planter là, face à face avec ma fière destrière d'acier.

Moi : Ah, l'éblouissante clarté du rétrospectif ! Je sentais, au tréfonds de moi, une prescience, une indéniable présomption d'une certaine connivence entre vous deux. Cette intuition avait commencé à me titiller lors de cette soirée festives, vous vous souvenez ? Le jour où je vous ai surpris dans la cuisine, en pleine conspiration murmurée.

Je les ai regardés et j'ai commencé à rire.

Med : Dans le miroir de l'objectivité, on ne peut qu'admettre, avec une certaine admiration, que ta finesse intellectuelle, toi qui est mon précieuse compagne, est loin d'être négligeable.

Moi : mon précieuse compagne , TON CUL OUAIS !

Sarah : Tu sais, t'es un véritable cœur d'or, un trésor de gentillesse, tu brilles de naïveté jusqu'à l'infini et au-delà. Et débarque ce med, l'opportuniste, qui flashe ses sourires charmants et te voilà éprise, piégée dans sa toile. Ralentis donc un peu, miss! Laisse-moi te dire un truc, mettre toute ta confiance sur un plateau d'argent et l'offrir aux gens aussi facilement, ça peut te coûter cher. Alors, freine un peu ton enthousiasme naissant pour ce nouveau Galahad de pacotille!

Moi : Figurez-vous que je n'ai jamais joué le rôle que vous aviez imaginé pour moi, notamment celui d'être la petite amie de Med. En effet, je n'ai jamais envisagé Med comme étant mon compagnon. Il serait instructif pour vous de lui poser directement la question en toute franchise : a-t-il jamais senti le doux effleurement de mes lèvres sur les siennes ? La réponse est catégorique : je n'ai jamais franchi ce pas, et je ne le ferai pas. Cette situation me laisse réellement perplexe car je n'arrive guère à saisir la nécessité de cette mascarade. En est-on réellement arrivé là, à cause de votre jalousie maladive à mon égard ?

l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant