Chapitre 40

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Bien ou quoi
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M'incrustant dans l'antre qui jadis nous servait de bureau, je traînai mes semelles sur le plancher, jusqu'à trouver un coin pour me poser. Puis, doucement, en silence, m'abandonnant à la nostalgie du lieu

Moi : .......

Cherif : Vous voilà recruté, votre désir : renouveler l'entente contractuelle existante.

Moi : OUI !

Cherif : Fort bien, l'espace de travail qui t'est dédié est positionné à gauche. C'est précisément là qu'on déposera l'ensemble de tes effets. Tu es désormais libre de prendre congé.

Je me suis levé avec une certaine attente en tête je pensais qu'il allait me dire quelque chose qui n'est jamais venu. Pas de bol! . Direction mon nouveau sanctuaire de travail, cet antre d'idées et d'inspiration qu'est mon bureau tout pimpé. C'est la classe, non? Mais laissez-moi vous dire, ce lascar donne des nouvelles quand ça l'enchante, pile au moment où j'suis en vacances sous le soleil marocain, et maintenant, silence radio, ça alors, tant pis pour lui. Ni une, ni deux, je m'plante devant mon bureau et prend ma mission d'assaut.

Avis de tempête : une avalanche d'heures s'effondre sans prévenir, en pleine obscurité, la vache! Nul doute que j'suis plongé corps et âme dans le boulot. J'emballe ma besace d'idées brillantes, claque la porte du bureau pour aujourd'hui, tout un poème. Défilé tranquille vers l'ascenseur, portes prêtes à se refermer et là, poing surgi de nulle part bloque la mécanique. Allez, devinez donc qui pointe le bout de son nez : notre bon vieux Cherif.

Son visage s'illumine à ma vue, il pénètre dans la cabine et c'est le grand silence. Dans cet espace confiné, on pourrait entendre une mouche voler. Je brise la glace, m'approche, et là, sans préambule, une fougueuse bataille de baisers éclate. Il m'arrime à lui, déclenche un tourbillon d'émotions. Poussé contre le mur, je sens ses mains agripper mes hanches, me soulever avec autorité. Oh la la!

Et voilà, d'un geste inattendu, On me tapote l'épaule.

Cherif : Tu ne sors pas ?

Moi : oui ...... oui ....

Qu'est-ce qui me prend, je vois des chimères ou quoi ? Je me retrouve en train de visualiser un truc incroyable - moi embrassant chérif ! Pourquoi en serait-il autrement ? Je suis en train de rêver les yeux ouverts sur cet homme. Et ce qui m'agace le plus, c'est son attitude à faire comme si rien ne s'était passé entre nous. Il m'ignore comme si j'étais invisible! Je vous jure, ça me rend complètement maboule. En fin de compte, j'ai laissé mes émotions s'emballer et j'avoue que, j'étais perdue, pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire ensuite.

Alors, sans vraiment réfléchir, je m'engage dans un pas décidé vers ma voiture, j'ouvre la portière avec une certaine détermination, grimpe à bord et démarre, direction : maison! Quelques instants plus tard, j'emprunte le chemin vers ma salle de bains, bercée par le silence de ma demeure. Un bon bain revigorant - il n'y a rien de tel pour éclaircir l'esprit. Je me retrouve enfin, revêtue de ma tenue des jours paisibles.

 Je me retrouve enfin, revêtue de ma tenue des jours paisibles

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l'amour De ma vie est mon violeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant